9 août 2016
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19:24
D'est en ouest, on traverse nonchalamment des villages sans fin et des villages sans commencement sur des routes brumeuses où les cyclistes font la nique aux automobiles
les canaux sont des havres métriques que les libellules encouragent vers la mer qui ne sait plus où déployer ses dunes
le chemin est gai, l'horloge tourne, la pierre tricote des rêves trop sensés qui apprivoisent le silence
on ne parle pas de tout le reste qui s'égrène en espèces sonnantes au carrefour des beffrois
on ne parle de rien, on glisse vers une bulle légère que la première écluse avalera tout net
on se retourne : c'est le souvenir d'un souvenir qui s'échappe en riant de sa bonne aubaine
Tout est là.
Tout est peut être ailleurs