"C'est un trou de verdure où chante une rivière..." Nous avons tous en mémoire "le dormeur du Val" , qui témoigne des horreurs de 1870. La forêt ardennaise, à proximité immédiate des terrains d'opération des 3 dernières grandes guerres, est habitée des souvenirs, des massacres et des charniers de "braves gens" (suivant la citation inepte de Guillaume II en 1870). Quand on se balade en ces lieux, on marche sur des cadavres, même si on veut l'oublier.
Dans ce trou de verdure paisiblement photographié entre Sedan et la frontière belge, les nazis avaient installé des bunkers dans d'innocentes maisons forestières... les guerres sont toujours là, plus ou moins proches, plus ou moins justes - croient certains. Nous savons désormais, nous avons toujours su, que les guerres sont l'enrichissement de quelques uns et le casse pipe pour tous les autres. Relisez la terrible simplicité du poème de Rimbaud. On ne peut en retirer une ligne. Qui ne cesse de nous interpeller au delà des temps.
Sur un parking de Charleville j'ai pris en photo ce panneau, tagué par un Rimbaud d'aujourd'hui ?