Vital pour l'un, éblouissant pour l'autre, le marché conjugue la nécessité du sédentaire et le hasard du voyageur.
Arrimée aux couleurs brassées de formes et d'odeurs, que l'on ne sait nommer, toute parole est emportée dans le ruisseau des rires, des marchandages et des cris incertains, où le passant n'osera donner de sa voix.
Tourbillon sur des chemins d'images parfois remontés jusqu'au costumes des femmes, jusqu'au désir des fruits, jusqu'aux chairs pantelantes qui écrivent un roman du monde, le marché étourdit autant qu'il ravive la vérité du territoire, autant qu'il révèle ce que le parcours avait espéré de secrets.
Jouir de son absolue étrangeté, perdu puis retrouvé dans la foule qui rappelle son essence : vivre et survivre, chercher le bonheur au pendant du travail, prendre le meilleur, si possible pour argent comptant.