sur le principe du cadavre exquis : prendre un carnet japonais en accordéon, dessiner, écrire, plier la page et revenir le lendemain sans regarder ce qui a été fait la veille !
Champ de ciel en odeur de ruines / qui revivait là sans se douter / des eaux, des os, des vents / et des ombres vivaces elles aussi / qui renaissent à chaque / saison / et puis...
c'est l'exil surgi / du néant blanc / qui dit vague / et se noie malgré / la nageoire / dentelée / des abysses / alors même / que l'espace / insurgé nous /promet cette / pluie/ d'étoiles
mais / ne dit-on pas / de la pierre / qu'à son tort / défendant / elle se croit / éternelle
c'est à la toile fine des dentellières / que j'ai cousu / chaque saison / chaque grain / chaque espérance
mais le feu, mais le déluge / mais le noir vaisseau / mais le sang / ont pris toute la place/ du regard / qui s'éteint / qui s'éteint / qui ne parlera plus / des eaux moins / vivantes/ et des murs / maculés d'insectes morts
une nuit / tropicale où/ la lumière/ même recluse/ ne dit / plus/ rien / et / crie/ et/ tombe
même si / la fleur rentrée / de l'agonie / et du sourire / ne parlent / plus du / temps / même si / le / chant s'effrite / et retombe / en écailles / de / larmes / et se / couche / en / découpes / d'images / éventrées
la ville dort sur mon cou et marque / toutes les secondes