Quimper. Chaleur sous la Cathédrale qui fricasse et bruit de vies d'artistes.
On parle. On parle. Il me dit : tu peux lire ce texte ... et puis non, je te donne le livre. Un beau livre sur papier chic et typo de luxe. Je réponds: ah non, on fait échange. Je te donne le mien... un peu moins chic, un peu plus épais. Personne n'y perd.
La fille s'est approché timidement, déjà revenue par deux fois : je craque pour cette gravure... je peux l'emporter contre quelques bocaux de cuisines exotiques, je rajoute un petit billet ? ah mais oui quel beau cadeau. J'épicerai mes préparations futures de souvenirs et de papier, qui lui, ne se mange pas.
Un autre a écouté. On parle de nuit, intérieure, extérieure. Sur le papier, toujours, sur le cadre, sur l'image, les images. C'est le même monde. On va troquer, c'est sûr. La photo, noir et blanc, ressemble à nos paroles. Plus noire que blanche. Je rajoute le livre, couverture noire évidemment. Le poids des uns, le poids des autres, il faut faire bonne mesure.
Le livre, je le dois à la complicité d'une amie, je le dois à l'autre bout de la France qui est proche de mon cœur, je le dois à une compagnie d'assurance qui m'a rendu justice après un dérapage hors des routes un peu trop droites.
Doux échanges. Troc d'Art et d'été.