Le terme, désormais galvaudé, de "femme puissante" se décline à l'infini pour apporter sa couleur, prétendument positive, au féminisme ambiant (celui des medias, des livres, des "salons" ?)
Ce rapprochement de mots, pas innocent du tout, témoigne-t-il de ce que nous, femmes du quotidien, espérons de nos vies, de la vie, de l'avenir ?
Car moi je ne veux pas de cette virilité écrasante, en peinture sur ma féminité, fût-elle un mot. Je ne veux pas la puissance et la gloire, je veux l'égalité
Je ne veux pas le pouvoir, ni la domination, je veux la liberté
Puissance et impuissance ne sont pas mon registre, mon éthique. Ne sont pas mon corps, mon ventre, mon désir.
La puissance qui écrase qui contraint qui surgit. Je la combats.
Le miroir aux alouettes, plafond de verre, puissance pulvérisée, coupante, sur la faiblesse de l'autre. Ah non merci!
La guerre, puissance de feu, qui brûle, qui soumet, qui enferme. Je la vomis.
Femme puissante, combien de corps piétinés pour arriver sur les sommets ? Des sommets de pouvoir, des sommets de fric, des sommets médiatiques.
Je nous veux : femmes ensemble, femmes égales, femmes d'un monde un jour pacifié, un jour délivré de l'injonction de la force. Et de la débandade que craint votre arrogance !
Femmes. Nous. Toutes.
Et Tous !
PS : une définition de la puissance (copiée sur le Net): "Appliquée aux relations internationales, la puissance désigne la capacité d’un acteur à obtenir des autres acteurs qu’ils infléchissent leurs actions et leurs conduites dans le sens de ses propres intérêts, sans consentir en retour de concessions de même valeur." C'est ça qu'on est censées vouloir ?