14 octobre 2008
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Ce blog est donc né en ces mois de septembre / octobre, dans une saison appelée "FALL" en anglo américain
un mot que j'aime particulièrement dans cette langue, en ce qu'il traduit l'ambiguïté de la maturité qui est parfois l'or des feuilles, parfois la chute dans l'abime, et plus souvent les deux à la fois.
Pourquoi cette entrée en matière et ce titre "lettres/anisara" ?
Parce que je suis dans la maturité évidente de mon âge mathématique, mais en même temps dans un moment joyeux qui est celui de la publication de ce premier livre dont le titre est précisément
" LETTRES D'ANI SARA AUX ENFANTS DU TOGO"...
A ce sujet , comme à bien d'autres je donnerai une place dans les jours à venir, au fil des saisons.
Je ne sais pas si j'écrirai un autre livre, il y faut plus bien plus qu'une nécessité...
mais la trouverai-je ? ou pas ?
En attendant, voici la couverture du livre ( recto et verso)
| Ani Sara : « la blanche ». C’est ainsi que m’appelaient les enfants de Kara au Togo quand ils me voyaient passer dans la rue. Ce renvoi à sa propre étrangeté, et à tout ce qu’elle véhicule, interroge immédiatement le voyageur qui vient à la rencontre d’une autre culture, dans un monde autrement coloré, autrement habité, autrement ressenti. Après plusieurs séjours, plusieurs rencontres, la question est toujours présente. Le dialogue se fait plus personnel, il n’interroge plus seulement la couleur de peau, mais tout ce dont sont chargées, et l’histoire personnelle du voyageur, et l’histoire collective des nations en présence Un jour, les jeunes de Kara ont commencé à écrire avec moi, en français, leurs espérances et leurs attentes. Un autre jour, dans une saison hivernale où l’Afrique s’éloignait, j’ai tenté de leur répondre : mise en miroir de mes propres interrogations, méditation sur cet espace de correspondance du toi au moi qui devient « nous ». Livrer cette réflexion à un tiers - le lecteur qu’on rend témoin de cette entreprise - ouvre, à terme, la porte à un autre « nous ». Plus complexe et plus vaste, au-delà de nos visibles différences, celui-ci amène chacun se trouver une place dans l’espace de toute la communauté humaine. La relation de cet échange est peut-être un chemin parmi d’autres pour explorer ce qu’on appelle « interculturalité » : décoder nos mutuels préjugés, ne pas craindre l’incompréhension, et parvenir à en faire le moteur de nos rencontres. |
publié par d.dieterlé
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