ça pourrait ressembler, de prime abord à une sorte de gloriole : utiliser cet outil pour se faire tranquillement et publiquement plaisir en parlant de cette chose qu'on a pu aboutir...
si je n'avais pas trouvé d'éditeur, je voulais tirer une vingtaine d'exemplaires d"anisara" et les déposer dans les cabines téléphoniques (quoique ... on ne téléphone plus beaucoup dans les cabines aujourd'hui) , ou sur les bancs publics (mais l'hiver venant ... ! ).
Je préfère avoir un éditeur, ça ne me rapporte rien - vu le tirage minuscule- , mais c'est une espèce de légitimité venue d'un regard professionnel qu'on ne rencontre qu'à travers des pages anonymes.
donc.
donc je parle de moi, mais à qui ?
voilà pourquoi ce bouquin s'était écrit sous forme de lettres, des lettres à des gens qui existent vraiment et à qui j'avais trop à dire.
voilà donc, pourquoi je ne sais pas raconter les histoires, et pourquoi j'aime mieux l'existence des sourires, des engueulades, des amours, des haines, ou de tout autre explosion aussi étonnante de l'humanité en route.. ou en déroute, selon les moments !
ça ne répond à aucune question
ils ne sont pas une oeuvre, ces quelques mots nés, non pas du "travail" comme j'en ai accompli un autour de mes "lettres" pendant des mois, mais de l'humeur du clavier sous mes doigts qui me déposent où il veulent.
je joins en page annexe un article que j'ai trouvé récemment dans une revue politique, et qui me donne au moins une bonne raison pour continuer, intitulé : perversification
demain je parlerai un peu de ma "bio"
... peut être en parlerai-je ???
si si je vous assure, je vis comme ça, bien des jours je ne sais plus si je m'en fiche ou pas
sauf qu'il faut être libre
libre de te rencontrer, ou toi, ou toi, quelque part où tu t'en fous un peu aussi, parce que tu es légèrement blasé, ou blessé, mais parce qu'il est là le rire éclatant du paradoxe!
lorsqu'on n'attend rien de plus et qu'on se sait encore une fois, vivants !
et qu'on ne sait pas dire pourquoi.
alors , pourquoi pas ?