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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 15:01

LA RIVIÈRE KPALEO (par Malik)

Toi vers qui à tout moment je vais pour me baigner ,
Toi qui me sauves
Toi qui cries la nuit comme le jour
Je m’approcherai de toi pour bannir mes soucis
Éloigne moi des idées flammables
Essaye de me faire savoir tes habitudes
Toi qui m’a servi à faire mon jardin
Recouvre toutes mes idées
Qui me feront dormir



Au cours du mois d’août 2006, j'ai proposé à un groupe de jeunes de Kara une initiation à la photo numérique.
Nous avons ensemble retenu l’EAU comme thème de ce regard sur soi (au TOGO en août c’est la saison des pluies)

A travers ces photos, ils souhaitaient témoigner de leur vie ordinaire au hasard des promenades que nous avons faites ensemble, des activités, des lieux de la ville où ils habitent.
Ils voulaient aussi montrer à ceux qui ne connaissent pas leur pays, de quoi est fait leur quotidien.

Ce témoignage est le cadeau qu’ils nous font.

ALBUM complet de l'expo (cliquer sur la flèche pour faire défiler les images)



Un milliard et demi de personnes vivent dans le monde sans accès direct à l’eau potable.
Au TOGO , seulement 34% de la population a accès à l’assainissement, ce chiffre tombe à 15% en zone rurale (statistique UNICEF 2004).
Les autres achètent l’eau tous les jours , principalement ramenée à la maison par les enfants … ou boivent l’eau des rivières, des marigots ou des sources.
Les eaux stagnantes entraînent la prolifération du moustique « anophèle » responsable du paludisme ( première cause de mortalité infantile) .
Les eaux souillées sont sources de graves maladies comme la typhoïde, le choléra, la bilharziose, l’onchocercose etc.




SOUVENIR (par Franck)

Quand j’étais petit , je vivais dans un village très reculé de la ville.
Dans ce petit village l’eau était une denrée très rare, il fallait parcourir plus de 50 kilomètres (c’est ce qu’il semblait , avec nos jambes d’enfants ) pour chercher de l’eau presque trouble et très salée.
Chacun avait ce rite quotidien à accomplir. Les enfants de mon âge devaient quitter très tôt , dès le premier chant du coq pour se mettre en route.
On marchait en achevant notre sommeil.
Une fois arrivé au lieu précis, il fallait faire une haie vive (un alignement) et déléguer quelqu’un, estimé le plus fort, pour descendre dans le puits , et remplir cuvettes et bidons les uns après les autres.
Une fois  terminé, on rebroussait chemin. On revenait de nouveau à la maison vers 15 heures. Après cela , il fallait filtrer cette eau pour la rendre potable.

Et la nuit, quand tout le monde s’était endormi, comme l’eau est rare, elle venait individuellement apaiser nos cœurs, en attendant le réveil du coq.




 

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  • : Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
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