9 novembre 2008
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pourquoi ce pays ?
je l'ai découvert pourtant au hasard, en 2001, lors d'une improbable "mission" de soutien scolaire alors que je cherchais une asso qui voudrait bien accepter une quinquagénaire partant à la rencontre d'un autre monde !
alors, pourquoi aimer ce pays, ses habitants, sa douceur verdoyante, ses taxis brinquebalants, son inaltérable sourire, malgré la misère dignement affichée ?
pour toutes ces raisons précisément
des raisons, au delà de celles plus personnelles dont j'ai parlé dans le livre, qui peuvent se transmettre, se partager, et donner envie à quelques voyageurs et amoureux de l'Afrique de l'Ouest de franchir l'au-delà des apparences pour trouver la vérité d'un peuple.
Là bas , on ne trouvera pas de villages de vacances formatés sur la langueur des plages, pas d'hôtels hors du contexte de la réalité quotidienne des gens, pas même de bus vraiment confortables ! (encore que cela vienne peu à peu, pour un meilleur confort des togolais qui voyagent énormément d'un bout à l'autre de leur petit pays à taille humaine, comme on dit) .
Là bas on va à la rencontre des gens avec le coeur... pas avec l'espoir du pittoresque; avec le respect ... pas avec un appareil photo vissé sur l'oeil; avec l'écoute attentive ... pas avec la certitude de tout connaitre d'un mystère qui se dévoilera peu à peu ...
mais l'on se trouve récompensés, sans même l'avoir cherché, par la beauté des paysages, le sourire gratuit des enfants, la chaleur des conversations , la nourriture délicieuse des mamans sur l'étal des marchés, les fêtes, la culture, et la gentillesse omniprésente.
voici deux photos pour commencer (il y en a plein d'autres dans les albums)
je parlerai par la suite plus précisément du contexte géographique et historique du pays, des togolais eux même, et de leurs espérances (à suivre donc)
fête Kotokoli des couteaux et des cavaliers à SOKODE
la langue je ne la comprends pas
perdue comme je veux
dans le temps autrement
délibérément étrangère
mots effacés que je regarde
avec les sens, les impressions, les intuitions
d’un langage qui ne se lit
ni de gauche à droite, ni de haut en bas
mais au fond inconnu des sentiments voilés
et vit dans un ailleurs
qui a touché le ciel et la saveur du soir
mais vivre les mondes incertains
qu’on ne possèdera jamais
image contrariée du bonheur facile
connaissance trouvée qui se tait
et sait aimer le silence en silence
dans le regard en fuite
le doux chant du muezzin
les filles aux yeux brillants parées pour des noces futures
les puits, les feux paisibles, les rivières et les chemins de terre
parlant de l’enfant que je fus
je les aime et je peux les nommer
la montagne de Pagouda en pays Kabyè
je l'ai découvert pourtant au hasard, en 2001, lors d'une improbable "mission" de soutien scolaire alors que je cherchais une asso qui voudrait bien accepter une quinquagénaire partant à la rencontre d'un autre monde !
alors, pourquoi aimer ce pays, ses habitants, sa douceur verdoyante, ses taxis brinquebalants, son inaltérable sourire, malgré la misère dignement affichée ?
pour toutes ces raisons précisément
des raisons, au delà de celles plus personnelles dont j'ai parlé dans le livre, qui peuvent se transmettre, se partager, et donner envie à quelques voyageurs et amoureux de l'Afrique de l'Ouest de franchir l'au-delà des apparences pour trouver la vérité d'un peuple.
Là bas , on ne trouvera pas de villages de vacances formatés sur la langueur des plages, pas d'hôtels hors du contexte de la réalité quotidienne des gens, pas même de bus vraiment confortables ! (encore que cela vienne peu à peu, pour un meilleur confort des togolais qui voyagent énormément d'un bout à l'autre de leur petit pays à taille humaine, comme on dit) .
Là bas on va à la rencontre des gens avec le coeur... pas avec l'espoir du pittoresque; avec le respect ... pas avec un appareil photo vissé sur l'oeil; avec l'écoute attentive ... pas avec la certitude de tout connaitre d'un mystère qui se dévoilera peu à peu ...
mais l'on se trouve récompensés, sans même l'avoir cherché, par la beauté des paysages, le sourire gratuit des enfants, la chaleur des conversations , la nourriture délicieuse des mamans sur l'étal des marchés, les fêtes, la culture, et la gentillesse omniprésente.
voici deux photos pour commencer (il y en a plein d'autres dans les albums)
je parlerai par la suite plus précisément du contexte géographique et historique du pays, des togolais eux même, et de leurs espérances (à suivre donc)
fête Kotokoli des couteaux et des cavaliers à SOKODE
Poème du soir à Sokodé
la langue je ne la comprends pas
perdue comme je veux
dans le temps autrement
délibérément étrangère
mots effacés que je regarde
avec les sens, les impressions, les intuitions
d’un langage qui ne se lit
ni de gauche à droite, ni de haut en bas
mais au fond inconnu des sentiments voilés
et vit dans un ailleurs
qui a touché le ciel et la saveur du soir
oh, se perdre sans rien savoir
mais vivre les mondes incertains
qu’on ne possèdera jamais
image contrariée du bonheur facile
connaissance trouvée qui se tait
et sait aimer le silence en silence
dans le regard en fuite
le doux chant du muezzin
les filles aux yeux brillants parées pour des noces futures
les puits, les feux paisibles, les rivières et les chemins de terre
parlant de l’enfant que je fus
je les aime et je peux les nommer
la montagne de Pagouda en pays Kabyè
Poème de la montagne de Tchitchao
couronne du bois sacré
contre l’arche grise des nuages
arbres en cheveux dévalant
la courbe luisante des maïs
le coupe-coupe dans la branche
l’arrachement du cœur meurtri
par les pluies en bouillon
que des adolescents cadencent
sous le vert éclate la parole
des morts annoncés