5 février 2009
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13:06
poursuite du débat engagé avec quelques lecteurs à propos du "carnet" de voyages.
il y aurait, comme dans la peinture, et pour aller vite, deux visions du monde qui se complèteraient, selon les outils utilisés pour rendre compte du réel
une vision immobile et "à plat" qui donne l'illusion du relief grâce à l'habileté du peintre
une vision cubiste qui amène directement sur la toile les différentes facettes de l'objet livré à des points de vue mobiles
de la même façon, le carnet de voyages pourrait tout d'abord noter une réalité du détail, des personnages, des évènements, décrire ce que perçoit le voyageur d'insolite ou de très ordinaire, mettre le lecteur en contact avec la "vraie vie des gens", celle qui nous ressemble ou nous différencie : travail respectueux de l'infinie diversité, ou de l'infime élevé au rang d'universel
je comprends ce parti pris mais il ne fait pas partie de ce que je sais, aime, peut, faire ?
ou alors
le récit peut privilégier le mouvement des questions, des doutes, des allers retours entre le toi et le moi
ce mouvement constant empêche la vision de se fixer, le regard ne peut s'utiliser ni comme miroir, ni comme photographie, peut être néglige-t-il le détail important qui aiderait à comprendre l'ensemble - nulle vision n'est parfaite-, son image cubiste donc, tente seulement de se faire l'écho de cent regards diffractés à cent moments du temps qui lui même n'est pas linéaire, chronologique, établi
entre l'histoire de toi et l'histoire de moi, la distance varie sans cesse
rencontre soumise à l'épreuve
forme pluridimensionnelle d'un objet entre tous, lecteur, auteur, étranger, qui est le récit lui même
là que je me retrouve ?
il y aurait, comme dans la peinture, et pour aller vite, deux visions du monde qui se complèteraient, selon les outils utilisés pour rendre compte du réel
une vision immobile et "à plat" qui donne l'illusion du relief grâce à l'habileté du peintre
une vision cubiste qui amène directement sur la toile les différentes facettes de l'objet livré à des points de vue mobiles
de la même façon, le carnet de voyages pourrait tout d'abord noter une réalité du détail, des personnages, des évènements, décrire ce que perçoit le voyageur d'insolite ou de très ordinaire, mettre le lecteur en contact avec la "vraie vie des gens", celle qui nous ressemble ou nous différencie : travail respectueux de l'infinie diversité, ou de l'infime élevé au rang d'universel
je comprends ce parti pris mais il ne fait pas partie de ce que je sais, aime, peut, faire ?
ou alors
le récit peut privilégier le mouvement des questions, des doutes, des allers retours entre le toi et le moi
ce mouvement constant empêche la vision de se fixer, le regard ne peut s'utiliser ni comme miroir, ni comme photographie, peut être néglige-t-il le détail important qui aiderait à comprendre l'ensemble - nulle vision n'est parfaite-, son image cubiste donc, tente seulement de se faire l'écho de cent regards diffractés à cent moments du temps qui lui même n'est pas linéaire, chronologique, établi
entre l'histoire de toi et l'histoire de moi, la distance varie sans cesse
rencontre soumise à l'épreuve
forme pluridimensionnelle d'un objet entre tous, lecteur, auteur, étranger, qui est le récit lui même
là que je me retrouve ?