2 juillet 2009
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10:24
après les journées tropicales de juin, même en Bretagne où les nuits en plein air devenaient fréquentables, un orage est venu ramener le temps à des considérations climatiques banales...
que reste-t-il de la chaleur et du temps de cette entrée fracassante dans l'été ?
un goût acidulé de revenir, et le reste d'une douceur sucrée quand on ferme les yeux sur trois ans d'éloignement d'un pays qu'on a aimé
en quoi cela mérite-t-il d'être appelé "fatal" ?
ce goût édulcoré par le souvenir a laissé une empreinte sur la langue et les mots qu'elle invente
un jour le temps, un jour l'orage, un jour présent, un jour absent, un jour et un autre jour qui font des vies où tout se défait peu à peu, sauf la mémoire d'avoir été
j'aimais ce fatalisme gai qui ne se subordonne à aucun temps
il me ravissait de la lumière flamboyante à laquelle succède le soir, brusquement, sans aucune transition
il me donne, souvent encore, l'idée qu'attendre sa vie est vivre, déjà,
que ne rien faire, laisse la place à l'être de soi,
que rire de son malheur est l'éloigner, vraiment,
que la liberté n'est pas seulement dans le non à ce qui bride, mais dans l'élégante indifférence à ce qui est plus immuable que nos questions incessantes
un goût d'Afrique, un goût d'été ...
la vie fatale (fatalement) et la sagesse ardente du désir
dans une ombre d'arbre malmenée par le soleil où se dessine la trame d'un amour pendu aux branches,
fruit mûr dont on attend qu'il tombe dans la bouche d'un corps altéré
... ou qu'il ne tombe pas
... ou qu'il tombe peut-être
que reste-t-il de la chaleur et du temps de cette entrée fracassante dans l'été ?
un goût acidulé de revenir, et le reste d'une douceur sucrée quand on ferme les yeux sur trois ans d'éloignement d'un pays qu'on a aimé
en quoi cela mérite-t-il d'être appelé "fatal" ?
ce goût édulcoré par le souvenir a laissé une empreinte sur la langue et les mots qu'elle invente
un jour le temps, un jour l'orage, un jour présent, un jour absent, un jour et un autre jour qui font des vies où tout se défait peu à peu, sauf la mémoire d'avoir été
j'aimais ce fatalisme gai qui ne se subordonne à aucun temps
il me ravissait de la lumière flamboyante à laquelle succède le soir, brusquement, sans aucune transition
il me donne, souvent encore, l'idée qu'attendre sa vie est vivre, déjà,
que ne rien faire, laisse la place à l'être de soi,
que rire de son malheur est l'éloigner, vraiment,
que la liberté n'est pas seulement dans le non à ce qui bride, mais dans l'élégante indifférence à ce qui est plus immuable que nos questions incessantes
un goût d'Afrique, un goût d'été ...
la vie fatale (fatalement) et la sagesse ardente du désir
dans une ombre d'arbre malmenée par le soleil où se dessine la trame d'un amour pendu aux branches,
fruit mûr dont on attend qu'il tombe dans la bouche d'un corps altéré
... ou qu'il ne tombe pas
... ou qu'il tombe peut-être