après cela
il me reste mes doigts et quelques touches électroniques
comme un vide entre moi et eux, entre moi et vous, entre moi et tout
ce qui sépare n'est qu'un fluide au temps corrompu sachant seulement couiner quand il faudrait :
gueuler de ses voix pleines et innombrables
chanter plus haut que la cîme de l'arbre
puis fondre et disparaitre dans l'intensité du brasier
ce soir un arc en ciel tombé relève le défi
se courbe du coté des vivants
ce soir il y a mes dix doigts, ou peut être bien moins
et le clavier sans intention
qui ne veut plus rien dire
mais qui s'offre quand même
à la fille nue
elle, qui se montre telle
devant son clavier nu
et son cerveau déshabillé
et les yeux de la foule qui n'est pas assez forte
quel que soit le combat
mais pas de camera
je n'ai jamais aimé cela
dit elle en pleurnichant
quelle idiote !