Il me restait la tristesse et la mélancolie d'une ville ensablée dans un sombre passé, ou que dans tous les cas, je ne savais comprendre.
Pas d'immédiateté, peut être à cause de l'écriture qui ne dit rien, de l'absolue étrangeté des visages qui ne se sont pas ouverts.
Mais le dernier matin, je sentis tout à coup, balayant le champ du bel azur, le vent de ces couleurs que j'avais occultées. Et la ville me parut, à cet instant, ouvrir un pan de ses secrets qui ne se trouvent pas dans les profondeurs auxquelles elle croit se perdre, mais dans la légèreté printanière d'un coup de pinceau posé sur l'hiver des regards.
J'ai cueilli les couleurs sans poser de questions.
Juste un moment de grâce sur l'impénétrable griffure des mots qui nous échappent.