se départir de quelque sorte, dont il ne reste rien et pas moi, mais pas moi
virer de bord, tourner le dos, attendre que revienne le goût du plus loin que j'imagine, ce grand départ aux saveurs de coco, qui va vers il ne sait pas où
les habits, les orages, les manches toutes retournées et quelquefois l'on sait,
et quelquefois pas, où l'on voudrait aller
mais au milieu du fleuve,
Michel Serres dans le "tiers instruit" parle de ce moment où l'aller est moins grand à exécuter que le retour
alors ...
on exécute, à petits feux, on installe, on y flotte, mais à peine installé, voici la fin du droit à ne rien faire
alors partir plus loin, partir plus nu, partir sans se retourner, ni les habits, ni les semelles,
je ne vais pas où quoique ce soit m'attend, je me tire, je dégage la voix encombrée des matins trop petits et des soirs sans issue
beaucoup de mots et peu de temps
juste le temps de ne rien faire, comme je voulais
et de dire merde à ceux qui restent
pour leur porter bonheur
ou pour ne rien dire d'autre
quand le malheur les tient fermés sous leurs cheveux qui se désolent
de rester sur leur tête, et de ne plus voler
venez à moi cheveux, et tête et tout le reste, la place est chaude
le temps est vide, moi je ne me retournerai pas,
croyez moi