il ne s'agit pas de refaire, de redire, de renaître
mais,
laver une impression gribouille sur un sale mur qui coule en petits ruisseaux de poussière gluante
La poussière n'est jamais gluante, ai-je murmuré. Tu ne sais pas ce que tu dis.
Je ne veux pas, ça non, revivre
Je veux, glisser dans la grisaille, sortir de l'autre coté
du coté neuf, brillant, au delà du mur traversé
au delà du plâtre et de la brique, là où se déploie la symphonie des éclats solaires
Les symphonies m'ont toujours emmerdé, j'ai dit,
un son massif où ne se reconnait aucune délicatesse de corde, de touche, de souffle.
Je veux courir dans cette prairie, de l'autre coté du mur
me faire bouffer par le vent
chanter pour le printemps qui vient.
Moi, mon hiver au coeur, crépuscules bleus, février trop court, camélia d'avance jauni,
fenêtres closes, moi
je me dis
y aura-t-il un printemps ?
et l'autre, rêveuse, elle, ne répond jamais .