si haute la terre qu'il se sent à l'étroit, et bourgeonne, et se ramasse pour mieux frapper le ciel
entre deux aires, entre chimère livide et sable des volcans, entre neige et ardeur, entre toit et profondeur des caves, entre moi et l'abîme, le nuage dessine chaque seconde une aurore où la lumière s'applique, se resserre et croit derrière le vent qu'elle est un autre jour
la forme qu'il tourmente jusqu'à la faire crever, c'est l'espace où je marche à l'envers, où l'enflure de la peau révèle un mal qui cherche un peu de pluie
il s'étale, là où son secret s'évente, fait de larmes perdues que le soleil assèche
et tombe à la renverse, fugue orchestrale de bouches flottantes qui donnent raison à mon silence
reste le bleu immatériel et le vide
et l'absence