alors, disons qu'il y a sous un ciel de matin pareil encore à la nuit noire - ce dont personne ne s'étonne - des tombées de silence que l'étoile naine a déserté
je prenais autour de mon cou le virage de mon enfance et je tentais de fuir
en appelant peut être quelqu'un d'ailleurs pour venir chercher mes étagères de sagesse bien dérangées
mais c'était "non" à chaque prière
une tentative sans espoir pour fourrer dans le sac à souvenirs quelque chose de nécessaire, quelque choses d'innocent, quelque chose à sauver
qu'on ne se sauve pas soi même, parce qu'on reste collé à la route, attendant le chant d'un coq qui ne fera plus jamais se lever des jours heureux
on est mort avant d'avoir vécu, parce qu'on sait
du terrible savoir que les enfants connaissent
qu'il n'y a que la nuit pour épanouir les rêves