On l'appelle la petite Jerusalem.
Dans la vieille ville, peut être désertée à cause du samedi (shabbat), les synagogues des juifs Karaïtes voisinent avec les mosquées, non loin d'églises diverses que je n'ai pas toujours su identifier.
Les talons de quelques adolescentes claquent sur des pavés disjoints entre sons de cloches et appels du muezzin, tandis que le printemps s'invite au delà de chaque mur.
C'est joli.
Le temps est doux. Et si paisible.
Mais plus loin encore, sur l'autre bord de Yevpatoria, l'animation prévisible d'un jour chômé ne laisse apparaitre aucune foule, aucun rassemblement.
Où sont les gens ?
Peut être sur le môle, serrés les uns contre les autres au bord de l'eau, entre le béton et la rouille, pêchant ces mulets de la Mer Noire qu'on déguste en friture dans les petits restaus.
Le soir nous ramène à Simferopol dans un train tout aussi vide, tout aussi vaste, entre souvenir de ciel et mer que les nuages perdent en chemin.