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19 octobre 2023 4 19 /10 /octobre /2023 10:53

les arbres fantômes ont avalé leur ciel de mousse

aux cheveux emmêlés quadrillant les aurores

les mémoires tapissées

les ombres étouffantes

 

ne peut-on dire que le bois souffre

lui aussi des verts encombrements

des souffles raccourcis

des esprits erratiques et des mondes inversés

qui n'ont plus de chemins

 

qui resteront cachés

l'arbre fantôme
l'arbre fantôme
l'arbre fantôme
l'arbre fantôme
l'arbre fantôme

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19 septembre 2023 2 19 /09 /septembre /2023 14:06

La forêt monte au dessus de ma tête, dans la crispation de mes pieds, dans les cailloux jetés à plaisir devant mon souffle.

Car la forêt n’est pas que cet épuisement des vallées qui s’arrachent aux monts enrubannées de feuilles.

Peu à peu elle se symphonise et s’orchestre d’oiseaux, de grincements, de balancements, de rythmes, de syncopes qui animent la matière du bois, l'emprise de la terre, la confrontation intime du mort et du vivant.

Alors mes pieds s’allègent, ma respiration devient musique, mon oreille a gagné sur la pente rugueuse une danse, un son, un frottement de chansons singulières, un ensemble de questions vibrantes à l’unisson du cœur qui s’efforce

et se retrouve enfin.

 

Ma forêt
Ma forêt
Ma forêt
Ma forêt
Ma forêt
Ma forêt
Ma forêt
Ma forêt

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2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 11:31
La route surgie
du jour passé sans encombre
déplie la lumière
 
 
champs de Colza, route de Cadol, Melgven
champs de Colza, route de Cadol, Melgven
champs de Colza, route de Cadol, Melgven

champs de Colza, route de Cadol, Melgven

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 11:09

le soir tombe

il faut dire qu'il tombe vraiment

avec ses fers aux pieds et ses pensées criantes

il tombe, s'avachit

il tombe, ne se relève pas

étoiles et toiles tissées

de la noirceur vorace

qui descendent au gouffre

mélancolique

comme disaient les humeurs

du corps scarifié d'incertitude

Noir

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 16:58

j'ai enregistré hier une vidéo courte de l'occupation de la voie express à Quimper. Des dizaines de bras tapent en cadence sur les glissières, et ne disent rien d'autre à cet instant que l'accord absolu d'un rythme spontané : triomphe de la musique sur la bêtise !

l'espace d'un moment la route redevient savane, redevient chant

le rituel monte à la face du mépris, à la face de ce qui, là-haut, ne nous aime pas

le plus petit commun, multiple cœur, n'en finit pas de battre

le temps n'existe plus, pour un quart d'heure d'éternité, la voie est libre, on y marche dans l'air saturé, et l'on respire quand même

des vieux des jeunes, des femmes des hommes, des drapeaux des parapluies, parce que le printemps giboule quand il veut

des bras à l'unisson qui dansent la colère, sans même savoir ce qu'il y faut gagner, et si l'on va gagner

mais l'offrande fugace des palettes et des herbes fauchées, des cailloux qui martèlent, lance au-dessus, lance au ciel bouché, ce crachat de fumée noire qui exhale la puissance  du nombre

qui donne le droit d'être libre, le droit d'être peuple

le droit d'être

 

 

 

 

rou(t)e libre

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29 janvier 2023 7 29 /01 /janvier /2023 16:47

nous avons toujours besoin, finalement, que le trait existe, que la couleur se répande, que la rage se dessine, que le monde sorte de nos têtes

pour revenir à lui

pour devenir celui que nous avons créé,  voulu, inventorié

durant le temps infime qu'il fallait pour le faire transparaitre

même s'il était mort-né

collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes

collages sur monotypes

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 15:28

Regarder le ciel jaune zébré d'oiseaux blafards. Eux, qui s'envolent. Qui crient.

Eux qui ne dorment pas, avec les chiens, sur le vide où pleut une ombre lasse

Au dessus du volcan la ville appelle. Même le feu profond dit qu'il faut partir. Nulle part.

Surtout.

Qu'il ne suffit plus de respirer entre l'ardoise et le bitume, de dormir sur les marches, d’attendre un jour après.

La terre brûlante dit de partir, avant que d'être morte. Avant que d'avoir froid.

Nuit, ville

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30 décembre 2022 5 30 /12 /décembre /2022 21:54
Ça sent le pain d'épices, ça brille un peu dehors.
Mais ...
On se sent partagé, pas seulement avec les absents, mais partagé en mille morceaux. En mille petites lumières dont certaines s'éteignent peu à peu. En mille mots qui ne franchissent pas les lèvres, parce que ...
En mille vagues chahutées des noirceurs tout autour. En mille et en millions qu'on voudrait bien croire frères, et qui ne savent pas ...
En mille matins qui reviendront quand même.
En mille bonsoirs qui cherchent la musique.
Je ne crois rien. Je n'attends rien.
Je parle au soir tombant
Et je vous l'espère doux comme ce parfum de gâteau qui ondule entre mes lettres... comme la chaleur du jour qui revient de l'Afrique où je ne serai pas.
On dirait Noël ?

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 15:02

Parce qu'ils naquirent de l'obscur enchevêtrement des combats

veilleurs d'ombres et de silences infiltrés

Parce que l'on fit un mur qui bardait l'océan

Parce qu'on laissa durcir aux marées les morts innombrables

 

vint comme toujours un autre temps

 

la lumière a redonné couleurs au barrage des oiseaux

à ce qui tient des flux des reflux

la paix des armes tues

la paix des couleurs nues

la paix des bombes sans armures

des arts sans autres murs

que la douceur imaginaire et l'infini des soirs

blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022
blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022

blockhaus graphés dans l'Ile de Ré - octobre 2022

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16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 16:51

 

Une publication de poèmes et d'images sur Calameo, pour explorer les villes de 3 continents, avec le hasard pour guide et le bonheur de la découverte en bandoulière ...

cliquer sur ce lien pour feuilleter l'album et lire les textes

https://fr.calameo.com/read/0068311960d5d2133cb3e

Rotterdam - Mai 2022

Rotterdam - Mai 2022

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3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 10:14
Le ciel a débordé bien au delà du bleu
Les murs ne parlent pas du temps
Ils dorment en enfance
 
 
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux
début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux

début juillet : St Laurent des Hommes, St Martin l'Astier, Broches, St Front de Pradoux

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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 10:51

le nom de Prague résonnait d'un passé meurtri de chars, de printemps écrasé, de douleurs insoutenables. J'étais nourrie des films qui fleurissait dans l’espérance, c'était l'année de mes 19 ans.

le nom de Prague était Bohème, il devenait l'état de lieux qu'il fallait parcourir pour une vie sans complaisance et sans objet.

le nom de Prague était Moldau, dont les accents emportés avaient fixé le tracé d'un fleuve musical toujours ami.

et puis

il y eut la gare encombrée de bus, les échangeurs désordonnés, les immeubles roses et les foules animées

il y eut la Vltava aux rives abruptes, les ponts innombrables, les mille clochers, les cimetières, les adieux tragiques, les souvenirs réalisés

j'étais donc là, submergée d'images trop belles, ou trop conformes, ou trop soumises à l'avidité des étrangers qui se pressent  dans les ruelles, comme on visite une vieille parente qu'on reconnait à peine

et puis

Kafka

l'homme vide et dense de métal poli

l'homme du sourire absent

l'homme semblable de la fraternité

Kafka de Prague chuchote l'essentiel

ce qu'on n'oubliera pas.

 

 

riche et monumentale
riche et monumentale
riche et monumentale
riche et monumentale
riche et monumentale

riche et monumentale

Vlatva (Moldau en allemand)
Vlatva (Moldau en allemand)
Vlatva (Moldau en allemand)
Vlatva (Moldau en allemand)

Vlatva (Moldau en allemand)

ruelles
ruelles
ruelles
ruelles

ruelles

entrevues
entrevues
entrevues

entrevues

synagogue espagnole, cimetière juif (quartier Josefov)
synagogue espagnole, cimetière juif (quartier Josefov)

synagogue espagnole, cimetière juif (quartier Josefov)

souvenir de Jan Palach (16 janvier 1969)

souvenir de Jan Palach (16 janvier 1969)

Franz Kafka

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  • : Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
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