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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 19:45

ces mots je ne voudrais pas les écrire s'ils ne disaient que la question sans la réponse

à ce moment

je revendique le plaisir d'une main retrouvée dessinant un arbre de soleil

ne sachant plus ce qu'elle invente


parfois je sais trop bien où je suis, qui je suis, et pourquoi je me donne,

                  et pourquoi je me tais

car on n'écrit pas le bleu, ni la lumière,

les pages trompeuses témoignant seulement de ce mensonge qui n'en est pas un

et quand je connais tout cela

comme tout le monde, mon coeur heureux n'a pas d'histoires

à raconter

 

papier brûlé

 

ils viennent au bout de la main, ou du clavier quand le doute se rehausse

des mots déchiquetés par la déflagration du sens

des mots barbelés d'échardes luminescentes

oh! qu'il ne reste plus de mots surgis du coeur de l'explosion, atomes de feu rouge sous la dispersion des cendres

je ne sais pas encore où tape le sang des tambours et des mains qui se cabrent, en marquant le territoire de chaque nuit, recouvert d'oublis sans conséquence

et quand je veux dire oui

à la pluie

oui

aux nuages

au moment d'un seul moment sans autrefois et sans après

je me défausse du salut immédiat par la négation de l'obscurité

je me retire dans l'échappatoire fragile de ce bief inespéré

qui ne coule pas d'ici ou de là, du haut ou du bas, mais sur le fil de l'éloquence et du déséquilibre

désir absolu de ce rien

rien faire, rien dire, rien aimer

sinon l'attention à la brutalité du sang et au mouvement des foules

 

je ne voulais pas écrire l'absence mais la trace du vent

je n'ai pas voulu dire non

 

pourtant ...

 

 

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 19:54

tous mes haïkus, ré-écrits, transformés, au fil des saisons 

sur une page spéciale

 

cliquez sur ce lien : bonne lecture

 

 mauve

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 15:28

Le poids de l’état d’âme, ou le poids du silence

Creusent en arrière un espace d’oubli

On s’efface, on retombe, on voudrait bien aller

Il n’y a pas de corps, et plus de ronde

entre poings durs et chanson dévoyée

Que la douceur venimeuse

parée de neige et de frisson

 

Un jour secoue la pesanteur,

un jour qui tente un rire cassé

un jour, l’un et l’autre et l’une

et bien des autres

scandent à l’envi que si la mort est proche

elle garde en mémoire le fracas des espérances

 

ils laissent tout au fond le poids de l’âme et du silence

un jour, celui là, ou un prochain, ils verront mieux

que la blancheur ne nous pardonne pas

et qu’elle peut différer le temps des retrouvailles

 

je ne sais si ma tête et mon âme sont remises debout

mais je sais qu’il est dans l’ombre un autre fleuve

rouge de sang et de cris

qui sont, et mon sang et mon cri

que je ne comprends pas, mais

qui touchent mon visage d’un désir salé

d’oiseaux marins partis à tire d’aile

 

et je les suis, et je les suis

 

les yeux que je retrouve

sont des milliers

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 20:49

à ceux qui ont aimé les poèmes publiés sur ce blog:

vous pouvez les retrouver en édition papier, accompagnés d'une belle mise en page de mon amie Aude, responsable de la petite édition "le chien du vent"

 

si vous voulez recevoir le livre, contactez-moi par l'intermédiaire de ce blog (il est vendu 10€, le port est gratuit)

 

merci !

 

flyer copier

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 15:55

un monde se retire en tortillant sa croupe

ne dirait-on pas qu'il subit les cachotteries de la lumière ?


j'ai mal regardé, mal vu, mal aimé

il n'y a rien qu'un bruit de feuilles

et cette ombre rigide que mon regard éteint à force de mensonges


l'image est plus réelle que la seconde arrachée à la terre 

je choisis mes bricolages et mes trafics contre toute vérité

puisqu'il n'y a pas de racine

 

 

 

racine2

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 22:55

d'où vient-il que nos peurs ne sont jamais chauffées au rouge ?

même si l'on craint la flamme et ses retours,

on ne voit au travers des fenêtres

que la pâle blancheur des coeurs morts et des bouches cousues

je préfère glisser mes aubes gelées entre deux tranches de pain,

mordre le vent mouillé qui ferme une clairière de disette

ou crever bien repue

en étalant sur mes tartines

la chaleur pourrissante et le piment du jour

 

fenetre

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 13:22

alors pourquoi

ne pas faire le choix du silence

connaissant pour maison la poésie

et la dérive

squat naufragé sans adresse ni mobilier

qu'une charnière de l'être stupide

où le grondement des anciennes fureurs

déchire la croûte et la toiture

volcan à comprimer

pour quelle obscure raison

sinon que tout le reste est boniment

 

faites parler la mitraille et vous verrez au fond du corps

le foie le coeur et la membrane des nerfs acides

soufflés par l'explosion

qui ne peut plus parler ni taire

ni chasser la cohorte des guerres intestines

pour courir à l'air

libre

où le vent s'apprivoise

auprès d'un autre soi

qui saurait dire

l'espace sans mesure

de ce qui n'est pas moi

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 13:27

Novembre s'enfonce

avec ce peu de lumière

volé aux étoiles

 

ariège01

 

 

l'ambre d'hiver révèle une griffe perplexe où le froid découpe la chair gracile des mirages

morsure du temps venu

il y a trop d'ombres sur le ciel

trop de dents fermant nos cris

que pouvons nous dire alors de la nuit suspendue ?

nos langues tremblent dans l'étreinte et les embrasements

nous nous croyons en vie

invaincus mais sans voix

et pour combien de temps ?

 

en_charente

 

d'autres photos qui annoncent l'hiver

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 13:17

il en est des temps à venir comme des temps passés, ils se fluidifient en chiffres mous qui, un jour ou l'autre, perdront tout le sens

 

ce sont parfois des dates qui, tout en sentant un peu l'amer, nous ramènent à des jours moins rancis

ou simplement le manteau d'indifférence qui n'a pas tout recouvert

 

je préfèrerais l'oubli et la joie légère des feuilles en allées dans l'or du matin

mais on ne choisit pas (toujours) son calendrier


les hommes guerriers se ménagent une position de repli prévue à l'avance, comme on disait dans les tranchées, une chambre de cuir dont aucune femme ne trouve la serrure

vous aurez remarqué que le retrait ne peut être que masculin

quelque part au fond du mâle, ce terrier,  forteresse bouclée de musc et de silence, abrite les secrets de la perte, dont nulle ne saura rien, où il remâche encore des souvenirs enfuis depuis longtemps

 

tandis que l'autre dit : après avoir donné toutes les clefs, toutes les ouvertures, j'ai laissé les rôdeurs emporter tous les meubles.

Et je me trouve, dépouillée d'orgueil et de substance, sur la terre brûlée

et plus rien sous ma dent

 

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 12:45

pas de mots en réserve,

des fragments de vision vite retournés au sommeil

je prends mon crayon et trace des angles obtus ouverts sur des entrelacs de cervelle

fais des phrases, des signes égarés, des images liquides

le dessin d'un monde inutile qui excite parfois la mollesse des intentions

 

pas fâchée d'être en dehors, à la limite indifférente

pliée dans le moutonnement des nuages où dort la lune aux yeux de chat

les feuilles s'entassent

et je glisse dans l'odeur frissonnantes des morts

bébé de réclame rose et doré

son lange immaculé sous l'encre de la vie

 

 

 

 

 

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 15:29

calme retour  

du matin liquide  

la nuit dissout  

ses habits de chacal  

la brume efface l'aube  

du ciel où je divague  

en tournant mon rêve  

sept fois dans ma bouche  

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 10:54

on ne sait toujours pas si la fleur est entière

si le jardin est là

si l'éclat du sang avive ou non ce rose d'artifice qui fait défaut à nos réalités

on ne sait rien

de la minute

ni de la main qui tient l'objectif

ni de l'oeil

ni du désir

sinon

que mon sang ma main mon oeil sont noyés dans ce calice

où je bois où je bois

à la santé de qui de quoi ?

 

rhodo

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  • : Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
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