de l'eau qui dort des monstres assoupis de la langue de bois des évidences données en pâture mais croyez au regard transparent, au vent qui décoiffe, à l'aube qui viendra, à tout ce qui n'est pas encore
je suis livre ouvert assignée à bout portant sans réserve aucune à douze ans des saules bleus plein la tête elle les a coupés en forme de cheveux pour cesser de pleurer
sans bruit sans remords à neuf heures et huit minutes j'ai lâché le monde
insomnie... la lune de mai tremble à la croisée du rêve oeil blanc dans un puits fuyant, le nuage arrache un lambeau de lune au masque du soir
novembre en bataille vent de feuilles et de pluie noire le jardin s'emporte
habit de poussière la muraille au corps cassé tente un pas de danse
à tous une année meilleure cela seul que je peux souhaiter aux chanceux et aux autres de l'an qui s'achève espoir et progression malgré l'aveuglement d'un temps fermé à double tour et puis ... les jours rallongent ! *** une rosée d'étoiles chasse le glas...
l'oeil effaré cadre et vide et ronge et verrouille la porte du soir le vent claque blanc au carré froid des fenêtres à seule fin de quoi ?
"fall" c'est à dire automne et je me rappelle la dernière fois où je suis tombée
car on y trouve ... des abribus quand il pleut des fleurs printanières du pain frais trois fois par jour des bistrots et des pubs ! du chauffage central des salles de restau tout confort des arbres pour faire la sieste
à partir des haïkus on peut travailler sur des photos ou des dessins pour intégrer le texte à l'image produite le haïku dans le dessin s'appelle un haïga le haïku dans la photo se nomme haïsha voici donc un haïsha tremblant et maussade, à l'image de ce...
elle casse la course cavalière des nuages et laisse les rumeurs au loin d'une ville qui s'étire et ferme son oeil gris où la seule blancheur du monde serait l'erreur fatale
dernière étincelle plongée dans les eaux dormantes courbe incandescence
il arrive que ça et là un peu de bleu nous fasse la nique comme pour donner la mesure de son inconséquence
ce matin l'oiseau explique tout ouvrant à l'aube grise cette matière du songe que le vent dominait
village veillant sur le mariage du ciel au goût des fruits mûrs bleue dans l'herbe rase elle m'attend sur le chemin prune de septembre d'autres images des villages de corrèze (et d'ailleurs) album
bientôt il n'y a plus qu'un cheval imaginaire et son double esseulé qui s'éloigne, qui s'éloigne dans le matin pâle la fête est finie (sculptures de Marc Morvan pour la fête "Deizéquilibre" à Concarneau) l'aurore roucoule poussant sur la nuit qui arque...
qui a fait danser nos colères tropicales de soleil en soleil ?
île de Sein galet givré de sel au Raz des vagues clameur de lumière et d'oiseaux d'autres images de l'album "île de Sein septembre 2013"
Qui retient cet équilibre dans l'ombre fragile du manque ?
Dire que ce gouffre accompagne la langue et s'y déchire à belles dents m'en trouver bien
il n'y a rien qui vaille il n'y a rien qui m'aille ce monde cerné qu'en ferons-nous ?
chemin faisant il se découvre vidé de substance et de rêves toujours marchant sans trêve au détour des taillis surgi d'un bref enchantement Parc de sculptures de Kerguehennec à Bignan 56 et Lanrelas (vallée de la Rance) : d'autres photos elle m'a dit...
Bien au delà de l'écriture quand le cosmos dicte sa loi
pas à pas, la pluie arrache un lambeau de ciel au jour qui se cabre Lekeitio Lekeitio Bilbao Bilbao Gorbeia