Je marche sur les pas des premiers pas où le ciel tombe à pic sans l'ombre d'un remords La ville n'oubliera ni les rumeurs secrètes ni le malheur des rues hantées ni les éclats de rire Il n'y a que cette eau pour éponger les rêves partir à la dérive et...
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J'ai neuf ans, et jamais vu la mer. On roule toute la nuit. Au petit jour ma mère me réveille : "Viens voir". On franchit la dune. C'est l'immensité. L'absolu, absolument. La vibration grondante d'un infini qui s'ouvre au soleil. Alors moi je dis : "je...
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Comme empierrés au cœur d’invincibles forteresses, nous voici donc bardés de certitudes, assaillis d’ogres guerriers, mâchés de dents serrées à la surface des ombres. Nous croyons, nous savons, nous affirmons. Ainsi nous oublions que l’art de l’absolue...
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le pays s'est retrouvé dans la mémoire d'un rêve noir et divisé les hachures de nuit mangent le ciel sans nom le voyage est fini
linogravure sur papier technique 250gr
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Paisibles ils sont assis sur le bord de l'étang Le feu ne brûle pas, la fumée ne cache pas de ruines L'explosion ne provoque aucune terreur Ils sourient à leur liberté tranquille Ensemble Ils repartiront sans mal, se tenant par la main La guerre ne les...
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Le noir est toujours beau, dans nos têtes, dans nos vies, On n'a pas peur des ombres, on n'a pas peur des nuits Mais au brûlot des mots, à la cendre des peurs, Aux puits sans fond d'humanité notre NON sera majuscule Espérant ce rouge léger qui survole...
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Sortie ce matin premier avril à six heures. Visite à pied de la petite ville sur des ponts branlants, dans des quartiers où les grands hôtels côtoient des chemins de cabanes Près du temple les femmes attendent le passage des bonzes pour leur offrir des...
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observer les fourmis dans l'espace mortuaire du temple rester au bord de l'étang où trois nénuphars attendent leur épanouissement s'adosser à un tronc entre la route et les cigales s’arrêter boire une bière fraîche en compagnie d'un petit chat Lao grimper...
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Quelle température de brume rend le ciel à sa couleur secrète ? Quelle étreinte métallique fige les forêts ombrageuses ? Quand la terre ne mord plus, elle se fond Quand l'air ne domine plus, il s'efface Alors l'œil se revêt de l'or des papillons Mais...
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d'Ha Long je ne dis pas ce qu'il faut d'abstraction pour recoller l'absence sur les morceaux du souvenir je ne dis pas la foule et l'abondance il restera le vide il restera le bleu
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Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)