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5 décembre 2024 4 05 /12 /décembre /2024 15:28
Je marche sur les pas des premiers pas
où le ciel tombe à pic sans l'ombre d'un remords
 
La ville n'oubliera ni les rumeurs secrètes
ni le malheur des rues hantées
ni les éclats de rire
 
Il n'y a que cette eau pour éponger les rêves
partir à la dérive
et laisser revenir où bon lui semblera
le courant qui se perd
bien au delà de moi.
La ville
La ville
La ville
La ville

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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 15:16

collages papiers japonais - actualités février 2024

tout au bord du volcan le ciel prend la tangente

tout au bord du volcan le ciel prend la tangente

la ville des lumières reprend le ciel de nuit

la ville des lumières reprend le ciel de nuit

tombent / des saisons / des raisons / toujours bonnes / toujours bombes / qui tombent

tombent / des saisons / des raisons / toujours bonnes / toujours bombes / qui tombent

sortilèges du monde éperdu

sortilèges du monde éperdu

viendra la saison / chargée des lumières / couvant l'espérance

viendra la saison / chargée des lumières / couvant l'espérance

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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 10:29
Pas sûr, pas sûr, qu'on forcerait l'allure,
Qu'on aurait plus d'air pur
Pas sûr que les faucons, et pas sûr que les vrais
Pas sûr des lettres mortes qui font leur proie de mots
Désemparés et d'autres vents contraires
Pas sûr qu'on pleure en paix sous le ciel décalqué
Pas sûr qu'on ait le temps de s'éveiller, de réveiller
Les faux amis, les vrais aussi
Pas sûr que le sommeil
Et la vie durent, et durent
Pas sûr, pas sûr
Rien n'est jamais sûr, sauf le pire

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14 janvier 2024 7 14 /01 /janvier /2024 15:18

le cerveau se remplit d'atomes crochus, de colères rentrées, d'oiseaux pointus,

de vomissures secrètes, d'escaliers sans fin, de vents étoilés, de cagibis prisons,

de pieds de grues enfoncés dans la vase,

de feuilles mortes, d'ondulations, de nausées, de piques et pêches,

et puis

le cerveau se vide

Bien fait ! c'est tout ce qu'il mérite

 

le cerveau

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29 janvier 2023 7 29 /01 /janvier /2023 16:47

nous avons toujours besoin, finalement, que le trait existe, que la couleur se répande, que la rage se dessine, que le monde sorte de nos têtes

pour revenir à lui

pour devenir celui que nous avons créé,  voulu, inventorié

durant le temps infime qu'il fallait pour le faire transparaitre

même s'il était mort-né

collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes
collages sur monotypes

collages sur monotypes

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20 janvier 2022 4 20 /01 /janvier /2022 16:46

Sous le regard des rêves sans nom

pas de mensonge pas de vérité

la matière étire la suspension du ciel

et fige la seconde

 

autrement dit :

Nous ne peignons pas le corps réel mais son pouvoir.

Nous peignons seulement l'esprit. C'est tout.

Mawurndjul. Artiste Aborigène 

 

le réel n'existe pas

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8 septembre 2021 3 08 /09 /septembre /2021 10:27

En dessinant, en peignant, on ne restitue pas le réel, on l'invente. Je n'ai jamais eu d'intérêt, ou d'envie, à reproduire ce que je vois, tout en admirant les peintres qui savent s'inspirer, en s'en détachant, de la réalité

Picasso (pour moi le plus grand génie inventif de tous les temps) disait encore : la peinture est un métier d'aveugle. Il ne peint pas ce qu'il voit mais ce qu'il ressent. 

Créer, c'est sortir pour un moment du monde, intérieur ou extérieur, amener une forme, une image, une formule intrusive qui fait exploser nos regards. 

Je voulais être artiste. Je ne voulais pas faire quelque chose de beau, ou d'admirable (en suis-je d'ailleurs capable?). L'univers n'a pas besoin de moi, ni de mes yeux, ni de mes mains pour exister, et perdurer. A la nature appartient la perfection de l’Être, l'absolu, le temps qui ne s'embarrasse ni du bien, ni du mal. Je cherchais un espace imaginaire où je rencontrerais celles, ceux, qui cherchent comme moi, non l'invisible, mais l'immédiateté d'un art singulier dont rien ne reste, sinon une intention, un éclat d'humanité bousculée de son imperfection.

Combler ce besoin de laisser, loin de la beauté sidérante, loin de la laideur que nous distillons sans vergogne, une trace au creux de nos cavernes, deux mots, trois couleurs, et un trait d'incertitude, un feu qui s'étouffe et crache quelques cendres que le papier, ou le mur, ont parfois recueilli.

Car s'il ne raconte pas ce qui existe, notre cerveau humain rend compte, malgré lui, d'un espace potentiel où le chaos se heurte à l'ineffable.

Le monde est au dehors. Et nos esprit cognent à la porte.

acrylique sur toile et collages

acrylique sur toile et collages

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28 juin 2021 1 28 /06 /juin /2021 13:44

Il arrive, souvent, d'oublier : un nom, un lieu, un air de musique, un livre autrefois lu. Il semble parfois que ce qu'on n'oublie le moins tient aux sens les plus primitifs: odorat, gout, sonorité (et non mélodie)... Ressenti profond surgissant contre toute attente : j'ai déjà éprouvé, déjà entendu, je suis déjà venue..? Tout est enfoui. Tout est là. Qu'on s'en souvienne ou non n'est pas l'essentiel.

Mais il faut parler d'une autre mémoire, reconstituée, réinventée qui pourrait soutenir tel projet de "Mémoires" ou le désir de les écrire. Magnifier le mensonge et l'erreur de la reconstitution par le chemin de l'écrit qui, toujours, s'éloigne du vrai, du vécu.

Par le jeu du retour effectif sur un passé révolu - revenir à tel endroit, revoir tel film, rencontrer quelqu'un qu'on avait oublié, ou presque - arrive alors une étrange confrontation avec soi-même, avec ses souvenirs, avec sa mémoire assumée dont on se croyait certaine de la fiabilité et qui tourne au désastre et à l'incompréhension. Je ne suis jamais allée ici, où j'avais la certitude de mon passage, j'ai oublié et transformé la fin d'un récit, d'un film, d'une histoire lue ou entendue, j'ai fait erreur sur la personne, inventé, reconstruit, clamé une vérité qui s'effondre une fois la preuve en main!

On ne cible pas ici une faiblesse de l'acte de "mémorisation" qui serait due à la défaillance de l'imprimante cérébrale. Ce dont on parle est arrivé, il y a longtemps, on en est sûr, quand la mémoire était vaillante... et la tête l'a ré-écrit comme elle l'entendait.

Alors, quel témoignage mérite de figurer dans mon histoire? J'ai vu ceci, ou j'ai cru le voir, mon œil a recadré, en photographe diligent, cette image, cette scène unique et signifiante et, face aux preuves indubitables, se trouve absolument désemparé, se referme sans gloire dans la noirceur d'un récit surfait et mensonger.

Quel crédit accorder à ces souvenirs, ces affirmations, ces relations d'évènements tronqués et délirants, à l'incertitude qui brusquement envahit ce qui fut, ce qui fut moi, ce qui fut ma vie ? Le projet d'écriture du passé recomposé s'en trouverait vacillant dès le premier mot sur son socle de marbre attaqué par l'acide du passage temporel.

Quel crédit à toute histoire, à l'Histoire même qui prétend exposer ce qui a été vécu, parfois oublié, puis rétabli. A ce que , surtout, l'on n'a PAS VU, PAS ÉCOUTÉ alors que c'était à portée, juste devant le regard, juste à portée des oreilles qui, avant même d'enregistrer, se tournaient ailleurs et composaient le paysage et le texte et le film d'une autre vie qui n'a jamais été ?

Nous sommes fait de l'étoffe des songes, disait le grand William, comment acceptons- nous que ce rêve soit immiscé jusque dans nos souvenirs les plus marquants, les plus sincères, les plus explicites ?

Mémoire-Mémoires

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5 mars 2021 5 05 /03 /mars /2021 15:49

Nées de la terre et du sel

Nées de la chair morte

Nées du vent qui porte à la pierre ce que le mot raconte

Coquilles de lait tiède durcies par les marées

Sarabandes d'os en cavale

Je vous reprends et je vous donne

La forme d'un rêve impossible

Vous dormez dans vos cages de silence

Et c'est moi qui ricane

Autres chimères
Autres chimères
Autres chimères
Autres chimères
Autres chimères
Autres chimères

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 09:47

Voilà donc ce défi "Inktober 2020" terminé.

Le confinement incite à prendre son temps pour continuer sur d'autres carnets, ou d'autres supports. Bon pour le moral, bon pour le plaisir. Bon pour le partage, non pour vouloir se faire encenser (ça n'en vaut pas la peine d'ailleurs) mais pour l'échange, gratuit.

(on peut voir tous les dessins sur les pages précédentes du blog... si on a envie)

Un nouveau carnet

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 09:35

28 octobre : FLOTTER

 

... entre deux eaux

 

Inktober2020 : du 28 au 31 octobre

29 octobre : CHAUSSURES

 

toujours prêtes à partir !

Inktober2020 : du 28 au 31 octobre

30 octobre : DE MAUVAIS AUGURE

 

Pas besoin d'en faire un roman !

Inktober2020 : du 28 au 31 octobre

31 octobre : RAMPER / SE TRAINER

 

Sable liquide, orage, fusion du corps mobile

Je ne sais pas

Je la regarde se trainer. Je la regarde

C'est le regard qui décidera de la noyade ou de l'espoir

Si c'est l'hiver ou bien l'été

Si c'est plaisir ou bien pitié

Inktober2020 : du 28 au 31 octobre

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30 octobre 2020 5 30 /10 /octobre /2020 20:32

23 Octobre : DÉCHIRER, DÉCHIRURE

 

Voici le nom de celui qui a marché sur les routes d'exil

Voici la langue clouée, la chair à vif, la mer de sang

Voici le vide à venir et le passé décomposé

Que reste-t-il de lui, au delà des cicatrices, des arrachements

des DÉCHIRURES de son soleil ?

 

INKTOBER 2020 du 23 au 27 octobre

24 Octobre : CREUSER

 

INKTOBER 2020 du 23 au 27 octobre

25 Octobre : COPAIN

 

Celui qu'on reconnait toujours,

même au cœur de la foule anonyme

 

INKTOBER 2020 du 23 au 27 octobre

26 Octobre : CACHER

 

pas vu, pas pris

la nuit descend

rien fait, rien dit

juste innocent

INKTOBER 2020 du 23 au 27 octobre

27 Octobre : MUSIQUE

 

chanson d'enfance ( en canon)

Tout doit sur te-e-rre finir un jour ...

INKTOBER 2020 du 23 au 27 octobre

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  • : Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
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