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26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 16:02

Sortie ce matin premier avril à six heures. Visite à pied de la petite ville sur des ponts branlants, dans des quartiers où les grands hôtels côtoient des chemins de cabanes

Près du temple les femmes attendent le passage des bonzes pour leur offrir des nourritures terrestres, le soleil se lève, il fait doux. Je m'assieds sur une pierre pour les regarder.

Dans l'autre rue des fillettes vont à l'école en vélo. Entre les moinillons et les écolières quel destin choisir pour être heureux ici ? Qui choisit ? Les parents, l'état communiste, ou la puissance religieuse ?

Sur le toit de l'hôtel les montagnes m'entourent, silhouettes fantomatiques et bienveillantes. Elles semblent immortelles, détachées et protectrices

Devrais-je leur dire merci ?

de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos
de Luang Prabang à Vian Vieng - Laos

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24 mai 2024 5 24 /05 /mai /2024 17:57

Quelle température de brume rend le ciel à sa couleur secrète ?

Quelle étreinte métallique fige les forêts ombrageuses ?

Quand la terre ne mord plus, elle se fond

Quand l'air ne domine plus, il s'efface

Alors l'œil se revêt de l'or des papillons

Mais la danse est finie.

Mekong

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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 17:59

Il fallait ne rien penser, il fallait le moment présent, les pieds, le corps, dans la ville.

La photographie s'écartait de la rumeur. L'image gardée sur l'écran ne comptait plus, seulement  celle qu'on tenait dans son regard, celle qu'on avait vraiment vue ... qu'on partagera avec les mots ?

Se taire d'abord dans le vacarme des moteurs, et d'autres mots incompris. Et pas d'autres envies : voir, sentir, le reste est ineffable intransmissible, le temps défile et l'on est dans le film, dans l'image, le son, l'odeur, rien ne se compte

Un instant on s'arrête pour écrire, c'est-à-dire respirer : l'image ne resterait que pour un seul sens, je voulais être là, dans tous les sens. Je ne suis pas le centre, je suis autour, et ce que j'embrasse c'est la multitude de l’autre.

J'aime le bruit de l'altérité. Les choses, les objets, les monuments ne sont rien d'autre que des sentiments, nés de sensations, d'immersions.

Le surplomb des maisons inconnues, étroites et verdoyantes, qui dominent la rue, qui exacerbent le sens des millions de vies qui les habitent : je ne les fixe pas, je les digère, je les écoute

Infini des moteurs, scooters, motos, cris des vendeuses ambulantes sous leurs palanques chargées, troupes d'enfants, partout musique, sur les bords du lac, ensemble de femmes, tous âges confondus, dansant le soir sur des rythmes d'ailleurs, pétarades inexpliquées, bruits de ferraille, déchargements, klaxons, appels.

Le train vers Dien Bien Phu passe au milieu d'une rue étroite, cerné par les tables des consommateurs que la police disperse, une fois le train passé

Le vent du soir porte loin la sonorité urbaine, comme au théâtre des marionnettes sur l'eau où les tambours et les flûtes aigres accompagnaient chaque geste

La ville ne dort pas, les sourires ne bruissent pas, ils accompagnent.

Les voix tournent en rond, effrénées, tenant en joue mon sommeil incertain

Hanoï
Hanoï
Hanoï
Hanoï
Hanoï
Hanoï
Hanoï
Hanoï

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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 17:55

la nuit est un long bruit blanc qui enrobe les cartes et les mots des voyageurs

le dos s'étire entre deux jours qui empoignent le temps d'un côté à l'autre de l'écran indifférent

devant derrière au-dessus tout est pareil et rien n'est vrai

les chiffres ne disent rien d'imaginable à mille kilomètres par heure par moins soixante degrés

sous les pieds la constante vibration simule la confiance du vide, onze mille mètres au dessus du sol

ma tête n'a pas changé de date elle est encore crépusculaire tandis que le corps a déjà, lui, tourné la page du nouveau jour

il s'oblige à dévoiler son sens vers le hublot, vers l'aube crasseuse qui étouffe le hérissé des immeubles et le piquant du béton resserré autour du grand fleuve, quand viendra la longue descente dans l'épaisseur, dans l'inconnu

Vol de nuit

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30 avril 2024 2 30 /04 /avril /2024 15:19
J'étais déjà partie, comme toujours, mon corps prenait la tangente, le vent n'avait plus d'odeur, la nuit se taisait jusqu'à l'abîme d'un sol mouvant qui n'était pas encore connu. Le temps brûlait et s'étirait sans que je m'impatiente. La chaleur serait bonne à boire, il suffirait de le vouloir.
Un avion m'attend qui va lacérer le silence. L'entre-deux ne pèse pas : il faut de la durée pour s'en aller. Quand le temps est trop court, l'allonger de perspectives accroît le réservoir de mes attentes.
Doucement, doucement il vient à moi, il m'ouvre la porte et me fait basculer vers un autre jour qui n'aura pas de nom. Un jour éclaté dont je ne connais que l'espérance.
En route ... donc.
En route

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 13:55

emparez vous des cartes

faites danser vos yeux sur le papier

vos pieds sont des oiseaux

que la mer n'effraie pas

 

il faut partir !

 

partir !

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16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 16:51

 

Une publication de poèmes et d'images sur Calameo, pour explorer les villes de 3 continents, avec le hasard pour guide et le bonheur de la découverte en bandoulière ...

cliquer sur ce lien pour feuilleter l'album et lire les textes

https://fr.calameo.com/read/0068311960d5d2133cb3e

Rotterdam - Mai 2022

Rotterdam - Mai 2022

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8 juin 2022 3 08 /06 /juin /2022 12:22

ce qui se rencontre, et ce qui se raconte.

ce qui étonne, et ce qui interroge

ce qui est là, et ce qui se devine

l'image, l'histoire, la confrontation,

La question des mondes incertains

que les villes déplient sur leurs carapaces d'artifices

la beauté de l'inattendu

Brême - 1er Mai, juste un peu de rouge
Brême - 1er Mai, juste un peu de rouge

Brême - 1er Mai, juste un peu de rouge

Berlin - tout est possible ?
Berlin - tout est possible ?
Berlin - tout est possible ?
Berlin - tout est possible ?
Berlin - tout est possible ?
Berlin - tout est possible ?

Berlin - tout est possible ?

Hambourg - palmiers en plastique, grues, statue de Bismarck
Hambourg - palmiers en plastique, grues, statue de Bismarck
Hambourg - palmiers en plastique, grues, statue de Bismarck

Hambourg - palmiers en plastique, grues, statue de Bismarck

Utrecht - le mélange des genres (cathédrale, canal) - Prague - jardin du Sénat
Utrecht - le mélange des genres (cathédrale, canal) - Prague - jardin du Sénat
Utrecht - le mélange des genres (cathédrale, canal) - Prague - jardin du Sénat

Utrecht - le mélange des genres (cathédrale, canal) - Prague - jardin du Sénat

Hambourg - Auberge de jeunesse dans le quartier Sankt Pauli

Hambourg - Auberge de jeunesse dans le quartier Sankt Pauli

Rotterdam - sur les quais, oiseaux de fer, oiseaux de plume
Rotterdam - sur les quais, oiseaux de fer, oiseaux de plume

Rotterdam - sur les quais, oiseaux de fer, oiseaux de plume

Le grand marathon de Prague le dimanche 8 mai 2022 !

Le grand marathon de Prague le dimanche 8 mai 2022 !

Rotterdam et Prague - miroirs
Rotterdam et Prague - miroirs

Rotterdam et Prague - miroirs

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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 10:51

le nom de Prague résonnait d'un passé meurtri de chars, de printemps écrasé, de douleurs insoutenables. J'étais nourrie des films qui fleurissait dans l’espérance, c'était l'année de mes 19 ans.

le nom de Prague était Bohème, il devenait l'état de lieux qu'il fallait parcourir pour une vie sans complaisance et sans objet.

le nom de Prague était Moldau, dont les accents emportés avaient fixé le tracé d'un fleuve musical toujours ami.

et puis

il y eut la gare encombrée de bus, les échangeurs désordonnés, les immeubles roses et les foules animées

il y eut la Vltava aux rives abruptes, les ponts innombrables, les mille clochers, les cimetières, les adieux tragiques, les souvenirs réalisés

j'étais donc là, submergée d'images trop belles, ou trop conformes, ou trop soumises à l'avidité des étrangers qui se pressent  dans les ruelles, comme on visite une vieille parente qu'on reconnait à peine

et puis

Kafka

l'homme vide et dense de métal poli

l'homme du sourire absent

l'homme semblable de la fraternité

Kafka de Prague chuchote l'essentiel

ce qu'on n'oubliera pas.

 

 

riche et monumentale
riche et monumentale
riche et monumentale
riche et monumentale
riche et monumentale

riche et monumentale

Vlatva (Moldau en allemand)
Vlatva (Moldau en allemand)
Vlatva (Moldau en allemand)
Vlatva (Moldau en allemand)

Vlatva (Moldau en allemand)

ruelles
ruelles
ruelles
ruelles

ruelles

entrevues
entrevues
entrevues

entrevues

synagogue espagnole, cimetière juif (quartier Josefov)
synagogue espagnole, cimetière juif (quartier Josefov)

synagogue espagnole, cimetière juif (quartier Josefov)

souvenir de Jan Palach (16 janvier 1969)

souvenir de Jan Palach (16 janvier 1969)

Franz Kafka

Franz Kafka

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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 16:46

Partir le matin vers "Unter den Linden" (sous les tilleuls), avenue emblématique de Berlin pour passer "à l'Ouest" par la porte de Brandebourg. Succession de bâtiments démesurés, ministères, musées, opéras, universités, déposés là par les strates successives de la ville re- re-re construite au fil des orages du XXème siècle.

Se faire la réflexion que si l'on a transformé un immeuble grisâtre de Berlin-Est en un hôtel (le mien) tout aussi grisâtre mais évidemment plus confortable, si l'on a rebâti des palais sur des palais, des églises sur des églises, pour préserver l'histoire passée et repartir vers l'avenir, avec une colossale énergie et des finances qui ne le furent pas moins, c'est que nous, Homo Sapiens, avons cette capacité infinie à pérenniser des conditions de vie qui nous semblent être l'idéal immuable de ce que nous appelons progrès. Ce faisant, nous témoignons d'un désolant manque, d'imagination, de capacité de rupture, d'originalité visionnaire, et pour tout dire, nous laissons sans doute guider, plus que nous le croyons, par ce cerveau primitif qui nous dit : "protéger, enfermer, guerroyer..." pour assurer quoi ? la pérennité non pas de la race humaine totale, mais du petit clan auquel nous appartenons.

Inlassablement, nous reconstruisons ville sur ville, puis entrainons ruines sur ruines, et toujours, nous recommençons. Notre vive intelligence, notre ingéniosité sont constamment vouées à l'échec, car nous savons que cela échouera, disparaitra, et déployons pourtant des trésors ahurissants de volonté, de savoir-faire, de matériaux... et d'espérance !

Berlin est probablement à l'image de ce qu'elle fut, avec la tonalité ajoutée du siècle en cours, avec ça et là des ilots de mémoire qui racontent ses erreurs (comme ailleurs on raconte d'autres erreurs), et chacun s'en tire à bon compte, mais sans perspective "autre".

Mémorial des juifs, des tsiganes, des homosexuels, du mur de séparation... et toujours la même humaine chanson : moi d'abord ! reprise en chœur par les milliards de selfies devant chaque lieu remarquable... Et puis.... 

Sous l'arbre en fleurs

le printemps fait trembler

le mur de nos hontes 

On se dit qu'après tout, nous serons peut être un jour capables de retrouver, non pas l'éternité, mais la fraternité puissante des herbes qui s'échappent du bitume !

Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
du coté de Friedrichsain, vestiges du mur, bords de la Spree
du coté de Friedrichsain, vestiges du mur, bords de la Spree
du coté de Friedrichsain, vestiges du mur, bords de la Spree
du coté de Friedrichsain, vestiges du mur, bords de la Spree
du coté de Friedrichsain, vestiges du mur, bords de la Spree

du coté de Friedrichsain, vestiges du mur, bords de la Spree

mémorial labyrinthe des juifs assassinés

mémorial labyrinthe des juifs assassinés

bords de rivière décalés
bords de rivière décalés
bords de rivière décalés
bords de rivière décalés

bords de rivière décalés

Berlin

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31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 17:22

Bus de nuit vers la Scandinavie, il y a quelques années, lueurs nocturnes et briques alignées. C'est Hambourg, vite traversée. Pour retrouver un jour les canaux glauques, le port immense, l'attirance du lointain.

Car les villes ne parlent pas, elles appellent. Leur débit de sirène est calibré par le grincement des grues et l'espace contraint du béton. Mais il y a toujours une eau qui sommeille, ou rutile. Un fleuve. Chemin d'où la ville s'élance sans compter, sans briser aux méandres arrondis les lignes cadencées de ses architectures, ou les couleurs arrogantes de ses murs vivants.

Dire : oui, je viens. Quartier de Sankt Pauli où caquettent les bordels, immeubles du vieux commerce qui musent en silence, audaces des vaisseaux de pierre, pyramides, pointes acérées des clochers agonisants, tous embarqués vers les eaux froides.

La ville n'est pas la nature, dit-on. Elle avale nos questions, nos rudesses, nos violences. Elle nous ressemble alors, bien plus que nous croyons. Voilà notre Nature. Notre paradoxale volonté.

Hambourg : elle a quelque chose de moi, qui n'aime pas la mer, et ne sait me passer de son exigence.

 

Entrée de mon hôtel ... et le quartier Sankt Pauli.
Entrée de mon hôtel ... et le quartier Sankt Pauli.

Entrée de mon hôtel ... et le quartier Sankt Pauli.

l'Elbe
l'Elbe

l'Elbe

embarquement
embarquement

embarquement

pyramide de Dockland ( bureaux) architecte Hadi Teherani,
pyramide de Dockland ( bureaux) architecte Hadi Teherani,

pyramide de Dockland ( bureaux) architecte Hadi Teherani,

Hambourg
Hambourg
visions contrastées
visions contrastées

visions contrastées

Le port
Le port

Le port

ElbPhilarmonie (architectes Herzog et De Meuron), sur l'emplacement d'un entrepot portuaire
ElbPhilarmonie (architectes Herzog et De Meuron), sur l'emplacement d'un entrepot portuaire

ElbPhilarmonie (architectes Herzog et De Meuron), sur l'emplacement d'un entrepot portuaire

Hafen City
Hafen City

Hafen City

l'eglise St Nicolas détruite en 1943 est un espace mémoriel
l'eglise St Nicolas détruite en 1943 est un espace mémoriel

l'eglise St Nicolas détruite en 1943 est un espace mémoriel

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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 13:05

la ville qu'on voit, la ville qu'on cache,

et celle qu'on se raconte

la ville qui sombre à la limite des anciennes splendeurs et s'éloigne vers la mer oubliée

les habitants sont loin du jour, les passants ne passent plus

il reste ce qu'on a cherché, là-bas,

au delà des nuages noirs, au delà des voies perdues, au delà des friches et des remords

un espoir de marée qui ramènerait les fêtes musiciennes

et la danse des quais retrouvés

Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême
Brême

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Repères

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  • : Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
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