19 septembre 2023
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14:06
La forêt monte au dessus de ma tête, dans la crispation des pieds, dans les cailloux jetés à plaisir devant mon souffle.
Car la forêt n’est pas que cet épuisement des vallées qui s’arrachent aux monts enrubannées de feuilles.
Peu à peu elle se symphonise et s’orchestre d’oiseaux, de grincements, de balancements, de rythmes, de syncopes qui animent la matière du bois, l'emprise de la terre, la confrontation intime du mort et du vivant.
Alors les pieds s’allègent, la respiration devient musique, mon oreille a gagné sur la pente rugueuse une danse, un son, un frottement de chansons singulières, un ensemble de questions vibrantes à l’unisson du cœur qui s’efforce
et se retrouve enfin.