j'ai eu le plaisir de recevoir un commentaire d'une jeune étudiante "berbère de l'autre rive", comme elle se nomme elle-même, accompagné de quelques poèmes ... comme une réponse à l'appel en écho de tous les espaces de nos différences... qui se ressemblent aussi plus qu'on ne croit!
merci à elle !
voici trois textes de "saïfi"
Depuis deux mille ans
L’herbe nous cache
Dans l'impasse
De l'histoire
L’arbre de notre sang
S’est desséché
Et lorsque nous enfantons,
Nos ancêtres ne nous parlent plus.
Nous n'avons plus de nom
Ce sable qui a glissé sous notre peau,
Le sang des dieux, l'amour !
Traces laissées au milieu de la solitude.
Le corps qui ne connaît pas
Le vent tiède de la voix,
La prière du silence.
La nuit
Jours d'enfance,
Une heure durait longtemps.
La nuit était vie infinie,
Les nuages,
Terribles cavaliers de l'océan.
Tout était grandeur!
Notre âme, c'était l'herbe.
Et les arbres nous disaient
Toujours vous serez notre terre!