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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 13:45

je faisais, il y a peu, l'éloge d'une insolence aussi nécessaire que combattive, dans un espace où nous ne saurions plier sans nous vendre, ou nous rendre

les mots insolence et impertinence se trouvent donc souvent réunis dans une proche signification qui les assimilent à l'arrogance.

Le caractère de ce qui est im-pertinent, donc non-pertinent échappe, pour moi à cette logique établie par les grands littérateurs pour les petits élèves de la classe populaire.

est "non pertinent" ce qui n'est pas en cohérence avec son objet, en adéquation avec le sens, le moment, le contexte, ou , précisément la logique de celui à qui l'on s'adresse

 

je veux bien me targuer de mon insolence qui fait la nique aux imbus de leur puissance.

pourtant j'ai longtemps été la proie de cette absence de pertinence qui fait dire au mauvais moment, la mauvaise chose, à la mauvaise personne

il a bien fallu grandir  pour sortir de cette sauvagerie de l'expression qui se confronte plus souvent à des gens qui ne peuvent y répondre, ou que cela blesse inutilement.

l'affirmation des convictions, la lutte pour la justice sociale, la fermeté sur les valeurs ne peuvent pas vaincre par le mépris ou le refus d'entendre

certains des camarades engagés que je rencontre parfois perçoivent cette attitude comme un héritage judeo-chrétien, ce qu'elle n'est pas sans aucun doute, car, si judeo-chrétienne je fus éduquée, ce ne fut  jamais dans le souci de l'écoute et de la tolérance, mais bien plutôt l'impertinence de la conversion forcée !

Comme toutes les chapelles le montrent à l'envi, c'est cette impertinence là, celle du refus de voir un autre que soi, d'entendre une autre cervelle que la sienne, qui fait le lit de l'arrogance.

 

il faudrait bien, dans la pertinence d'une attention réelle au monde et aux pensées, chercher seulement le regard, ou la parole nue, ou, comme je le disais hier, le silence...


se taire un moment

quand le vent l'a décidé

et ne jamais couler



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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 18:44

comme si les mots finissaient toujours par rattraper le réel

on a beau les cacher sous l'emphase ou la torsion du sens, ou l'imprécision des vérités affleurant

et tout particulièrement dans ce face à face télépathique avec le vide d'un écran - aussi plat qu'une idée morte - 

toujours avoir peur de trahir

à la fois vouloir ne pas mentir et, dans le même temps, ne pas dévoiler

toujours se garder de la simplicité qui nomme et dénoue les méandres

mais plutôt sentir les mots comme un tricot, comme un tissage, qui recouvrent les quelques pauvres choses qui vous révèlent, croyez vous, en nue propriété

je voulais ciseler, ou marteler, je voulais servir les mots et me servir dans le même temps, je voulais des couleurs vivantes et chaudes qui ne se décrivent pas, ou mieux encore, trouver des couleurs sans nom, sans définition.

je voulais apprivoiser les mots comme des animaux dont la conquête eût été une victoire, je voulais les chatier, les châtrer, et qu'ils ne disent rien, surtout

 

et, ce voulant dire le tout et le contraire du tout, avec l'espoir qu'un mensonge serait vite oublié - les mots trahirent au final ce qu'ils voulaient dissimuler

je ne les aime plus, je crois, ou bien moins

il faudrait donc taire au lieu de ressasser, une fois une fois, vraiment, le faire et jeter avec l'eau du bain, les foetus du regret, de l'heure passée, du moment qu'on n'a pas su saisir, de la paresse et du chant qui s'éteint, qui s'étreint..

 

Retrouver le silence et ne plus jamais dire la couleur du moment, mais peut être seulement

la peindre... si l'on savait

vocation, ratée ?

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 12:02

Le post d'hier se termine par une sorte d'injonction colérique à aimer le bonheur.

Un peu court, j'en ai conscience !

Qui que ce soit qui lise ces lignes (ah! le beau temps - dans les 50 dernières années au moins - où j'avais mes fidèles correspondants épistolaires ... écrire sur ce blog me donne l'impression de parler à quelqu'un, à quelques uns, évanouis depuis longtemps sans doute, qui acceptaient de recevoir mes proses égarées. Fin de la parenthèse), je veux lui dire qu'à mon sens il n'y a pas d'antagonisme à parler de la mort au chevet du bonheur. Ou le contraire.

Pas question du bonheur niais des chromos d'antan, pas question de la joie dégoulinante du pathos, pas question de l'indécence de celui qui gagne pour écraser un autre, comment ferait-il autrement du reste ?

 

Mais de la beauté, de la bonté nécessaires à la marche d'un monde spacieux, habité, qui est notre Vie, et notre seule Vérité.

De cette action qui veut courber la chance au profit du plus grand nombre.

Du refus des croyances qui étouffent les esprits et condamnent le futur.

Je ne peux que citer ces vers de Neruda qui a dit mieux que moi le devoir d'être heureux:

 

 

Si beauté il y a ce fut d'apprendre à ne jamais tarir ni tristesse ni joie

à attendre un « peut-être » d'une dernière goutte

à demander plus au miel et aux ténèbres.

Puni, je l'ai peut-être été : j'ai peut-être été condamné à être heureux.

Mais je témoigne ici que personne n'est passé près de moi qui ne m'ait partagé.

J'ai brassé jusqu'au coude et rebrassé dans une adversité qui n'était pas faite

pour moi : dans le malheur des autres.

Ne parlons pas de lauriers, de parti , mais de très peu de chose

de ne pas pouvoir vivre ni respirer quand il y a cette ombre,

l’ombre d'autrui comme autant de tours,

comme des arbres amers qui vous enterrent,

comme des pierres qui vous blessent les genoux.

 

Et si l'énergie manque à celui qui se débat, au moins qu'il fasse peu de choses. Ne serions nous pas tous plus vivants en prenant le temps présent à l'aplomb d'un rien du tout, d'un rien dire, ou d'un rien faire, juste au dessus de nous la vie et ses questions, et sous nos pieds, le monde en attente de bonheur.


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Aujourd'hui est un bon jour... qu'on en profite !

Demain reviendra, sans doute, la colère !

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 23:22

En ce moment même, comme toujours - mais s'en apercevait-on de façon si incisive avec la belle insolence d'être jeune - des amis disparaissent.

Je veux dire qu'ils meurent.

Comme nous tous. Comme moi. Avec plus ou moins d'évidence

Etre au seuil d'une disparition, pourtant, ne veut rien dire de particulier, puisque la mort seule est juste. Et pourtant fausse. N'est rien. Qu'une fin de vivre. Plus ou consentie, plus ou moins atroce, plus ou moins clémente.

L'existence, seule, est vérité, quoiqu'on ne la perçoive qu'à travers un brouillard.

C'est d'exister qui n'est pas juste au fond. Bien que nous ne sachions nous empêcher - instinct? espérance ? défi ? - de continuer à transmettre... puis à regretter... puis à re-créer... puis à souffrir... puis à mourir.

Fin de l'histoire. Faim d'éternité. Des questions en suspens. Mais ... la vie me tient la main et je le lui rends bien.

Et lache moi quand tu voudras !

 

J'avais 7 ou 8 ans, peut être, j'ai fait ce rêve secret, révélateur, impossible à raconter. Une image furtive et somptueuse qui m'amenait au bord du vide, qui disait "je vais savoir aujourd'hui ce que c'est que la mort".

Et qui m'a réveillé... peut être même à regret.

J'aime dormir. Pourquoi aurai-je peur de mourir ?

Il m'arrive rarement en m'endormant de ne pas penser que peut être je ne me réveillerai pas. C'est un peu trop facile. Je sais.

Il m'arrive souvent de chercher en silence, la déchirure du voile qui me dirait : comme cela tu mourras. Cela n'arrive pas à l'avance. Tant pis.

Je m'inquiète beaucoup plus de la Vie. Des humains.

Une fois lancés sur ce terrain, ne devraient pas devoir s'y courber sous l'horreur de la douleur, de l'humiliation, de la folie et de la haine. Cela m'a fait cracher à la face du ciel. Enfant, j'y ai tenu aussi longtemps que possible. Et puis, Assez ! Scandale, injustice suprême, d'avoir conçu, pour seule consolation, que cette atrocité forgeait la récompense d'un au-delà. 

La fin des choses, des vies, des corps n'est que le chagrin d'abandon, depuis longtemps éprouvé, dont la vie nous pétrit : espérance de paix, désir ardent, noyés dans le mensonge et la désertion de l'amour.

Est-ce la leçon d'amertume où nous buvions la mort dès le premier matin ? repos éternel disons-nous, de nos vies fatiguées de non-sens. 


Oh chers humains, mes frères, soyons heureux, d'abord. C'est là l'éternité !


 

panthere

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 16:49

c'est un mot qui revient sans qu'on sache de quelles éraflures d'enfance dont le respect du prétendu supérieur égratignait nos pensées, nos trépignements

un petit mot joyeux qui faisait exister le moi et sa cohorte de silence, un mot jaune comme un rire contraint qui justifiait la mise en coin de la punie et du verbe moqueur

un regard effronté qui tenait haute la dragée quand il fallait baisser devant le rien du tout des amertumes

 

j'ai gardé ce mot en réserve pour des temps où chacun continue, ça et là, à se faire regarder de haut, à se faire envoyer aux fraises, à se faire mettre à genoux par le savant ou le puissant.

Parce qu'on est une femme, une vieille, une jeune, une pas éduquée, ou mal  éduquée

une, ou un, pas riche, pas connu, pas costaud, pas beau, pas malin

parce qu'on a du bagout, ou pas du tout

parce qu'on veut des explications, ou qu'on s'en fout

parce qu'on n'a rien pigé, ou au contraire trop bien compris

 

le latin insolentia se traduit par "inexpérience, étrangeté, caractère insolite"

c'est la langue française qui condamne cette marginalité du savoir ou du comportement, et la transforme selon les dictionnaires en "arrogance, hardiesse, insulte, orgueil, manque de respect de la part d'une personne inférieure ou considérée comme telle" (sic)

ainsi l'usage voudrait-il départir l'insolence de son humour corrosif et de sa bizarrerie qui refuse obédience au premier venu portant beau, à la pensée dominante, au formatage des corps et des têtes

qui dit, comme le vieux Montaigne " Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul"

 

donc. Soyons insolents

non méprisants, non insultants, non blasés

 à l'envi répétons combien "le roi est nu"

même si c'est moi la reine,

ça me fera les pieds


ah! soyons insolites ! plus encore.

 

fete_des_epouvantails_CC2006

 

avant d'écrire ceci, je cherchais sur Internet des images correspondantes à "insolence"

il n'y avait que pub, et pub encore, pour un parfum très cher

qu'un cadre dévoyé pour récupérer la saveur et l'épaisseur des mots, et ne laisser qu'une trace imprécise, qui se monnaye et disparait

je pose sans vergogne, et mon inexpérience et mon étrangeté et ma tête insolite qui disent une vérité, nue

sans me croire nombril, mais tout juste habitante d'un espace que je voudrais égalitaire, divers, tolérant

dans la parfaite innocence de ma belle insolence


j'ai retrouvé ce bois peint ( qui n'est pas mon oeuvre) et le pied de nez qu'il semble faire à nos certitudes sans bavures

et moi je bave, et bave encore

je ne sais pas pourquoi

même si ça ne se fait pas

et j'y rajoute une langue, ah oui messieurs !


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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 11:17

un plombier gratte les murs de la salle de bains.

car, oui, le matin, un peu de trivialité ne nuit pas.

sous les carrelages de 17 ans d'âge (plus long temps pour moi que tout autre dans une même maison ... au secours !), le fringant bazar à peu près cohérent et visible fait place à un estran de moisissures et de gravures paléolithiques.

Le millefeuille de la bienséance se lézarde et laisse apparaitre ce qui dormait dans nos murs, dans nos têtes blasées, des couches inavouées dont personne ne veut se rappeler.

jusque dans ce cagibi, le mensonge de la surface nous saute à la figure

et provoque, à l'occasion, une toux allègre, ou plutôt allergique, qui tend au refus des apparences.

pourtant, ce continent oublié d'un demi-mètre carré porte une invitation explicite au voyage du regard et de la belle surprise

ce qui là, est le fondement honorable, le soutien, des couches défraichies

sur lesquelles on ne s'attardera pas

ah! vite, donc, un peu de fraicheur, un grand tour de grattage et de reconstruction, décapitons les 17 ans, et retrouvons une nouvelle grimace 

le propre sur le sale, la main de fer dans le gant de velours, le maquillage sur les rides, et roule ma poule

intérieur reparti

pour combien de secrets ?

 

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 23:44

Voilà.

C'est comme lorsqu'on voyage, qu'on est déjà parti, pas encore arrivé. Entre deux fêtes, ou deux années. Entre deux têtes quand on sait plus où la donner.

C'est un avion, ou un bus qui s'éloigne, on est dedans, ou pas du tout. On aimerait disparaitre simplement, ou revenir maintenant, ou repartir, un jour. Il n'y a que la brume qui passe le temps. Plus d'heures et de dates, plus que la route. Ou les nuages.

Oui, C'est un peu comme ça. La fin d'une année, avec la fièvre qui s'éternise. On fait la même cuisine depuis des jours, on n'a plus faim, plus envie de manger.

On veut des entremets légers, des entre-deux, des crépuscules, du temps d'entre chien loup qui ne mord plus vraiment. Des lumières incertaines où se devine un passage, en lisière, vers un autre milieu, ou bien, tout à coté.

On ne veut plus entendre le bruit mouillé des pétards en goguette, ou la voix qui énonce à regret des semblants de je t'aime. Percevoir seulement le doute et la faiblesse, le regard qui s'égare, en silence. Et s'en aller sans peine.

Pour une fois je dirais : je préfère le gris. Le temps changeant. La pluie.

Je préfère les mots qui ne disent plus, qui ne font rien, avec personne.

Les heures sans attente. Respiration. Sac vide. Tellement plus facile à emporter.

Et qui, lui, ne ment pas.

Tandis que les voeux pieux ...

 

DSC01788nb


 



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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 20:12

Bon, ne cherchez pas à ces quelques réflexions la moindre justification scientifique, il est même probable que je me planterai sur les âges du magdalénien, solutréen et autre moustérien, et que je confondrai les dates du mésolithique avec le paléolithique inférieur. M'en fiche ! On n'est pas des encyclopédies et d'ailleurs  ça change tout le temps, la date, la durée, la recherche et la profondeur des excavations d'où l'on extrait le succédané de notre lointain passé.

Le principal est de savoir que ça existe. 

D'abord. Faire la nique aux créationnistes (ceux qui croient que le monde a 6000 ans et qu'il a été bâti en 6 jours), aux racistes (ceux qui refusent l'unicité de la race humaine dont les caractères secondaires de couleur et de texture n'engendrent pas une différentiation de l'ADN) ... enfin la pige également à ceux des scientifiques qui se fichent pas mal que leurs découvertes ne servent pas la vérité ou l'éthique, mais plus souvent le profit ou la bagarre... peut être est ce pour cette raison que la facilité nous est confisquée de comprendre et de partager simplement. 

Pourtant je me suis réjouie en voyant au musée des Eyzies, ou au centre de ressources de la préhistoire, la foule se presser pour faire connaissance avec les derniers avancements de la recherche en ce domaine. C'est foutoir et ardu, mais on s'accroche et on y est. Braves gens que nous sommes à chercher les réponses, à vouloir se surprendre, s'étonner et réfléchir. A faire les curieux dans le giron du temps. A prendre le vertige.

Le vertige pour moi, il est là, dans la vision ce continuum entre les diverses étapes de l'apparition de l'homme, et tout à coup cette idée, à peine effleurée jusque là, qu'il a existé à un moment donné (un grand moment, tout de même, qui a tenu plusieurs dizaines de milliers d'années) deux races contemporaines, cette fois, le mot est juste, deux sortes de génome pour deux types d'êtres qui avaient tout de l'humain : l'hommage aux morts, le sens de la beauté, la compétence technique, l'invention, l'organisation sociale: Homo sapiens sapiens (nous) et le brave Neandertal, disparu on ne sait où, mais dont, parait il, un petit pourcentage de nos contemporains porte quelques traces génétiques. Bon tout ça, je le disais n'a rien de scientifique... et c'est une chose que je SAVAIS.

Mais là, dans cette galerie à la blancheur toute post moderniste, explose dans ma tête un millier de questions, quand je REALISE ! bon d'accord , c'est comme si j'avais inventé l'eau chaude, mais QUAND MEME, pour moi c'est une sorte d'onde de choc.

Il est possible que cela ne fasse ni chaud ni froid à ceux qui auront eu le courage de me suivre jusque là. Il est possible que si je posais, non pas à un créationniste borné, mais à un croyant cartésien, la question de savoir si dieu a également créé Neandertal à son image (un brouillon ? un raté ? une esquisse, ou un coup de bluff ?), il me jugerait blasphématoire. Il est possible que, puisque je ne crois pas à "l'âme", je me torture inutilement pour savoir à la fin : qu'est ce qu'un homme ? et à partir de quand on le devient, on l'est devenu, on le deviendra ?

Bref, les questions habituelles.

Mais parées d'une gloire toute délicieuse, celle d'avoir ouvert une porte ou un abîme, d'avoir culbuté une brève seconde jusqu'aux confins d'un espace temps qui résonne dans mon crâne épais de sapiens pas très savante... 

Et je pense du coup à ce Neandertal dont le temps a disjoncté sur le mot fin, sans même qu'il s'en soit aperçu, peut être. Et je pense que notre fin, à nous, peut être sans bien qu'on le sache, si toutefois le monde a la force de tenir encore dix mille années, viendra à ce moment où les mutants des livres de SF seront arrivés parmi nous, et nous boufferont tout de même.

Et le progrès, pourtant, où sera-t-il ?

Je voudrais un homme nouveau qui invente la paix, la fraternité, et la justice. Etais tu meilleur, toi le disparu ? 

Je voudrais qu'il soit à notre porte, à notre portée. sans attendre si loin.

Rien de scientifique, disais-je. La fatigue, peut être, tout simplement !

 

L'image qui suit n'est pas néanderthalienne, c'est la grotte de Rouffignac ( magdalénien -13000 ans , environ !)  et ses carnets de "croquis"  ... sublime tout de même, grand moment d'émotion !

 

rouffignac

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 21:23

après cela

 il me reste mes doigts et quelques touches électroniques

comme un vide entre moi et eux, entre moi et vous, entre moi et tout

ce qui sépare n'est qu'un fluide au temps corrompu sachant seulement couiner quand il faudrait :

     gueuler de ses voix pleines et innombrables

     chanter plus haut que la cîme de l'arbre

     puis fondre et disparaitre dans l'intensité du brasier


ce soir un arc en ciel tombé relève le défi

se courbe du coté des vivants

ce soir il y a mes dix doigts, ou peut être bien moins

et le clavier sans intention

qui ne veut plus rien dire

mais qui s'offre quand même

à la fille nue

elle, qui se montre telle

devant son clavier nu

et son cerveau déshabillé

et les yeux de la foule qui n'est pas assez forte

quel que soit le combat


mais pas de camera

je n'ai jamais aimé cela

dit elle en pleurnichant

 

quelle idiote ! 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 13:10

ça se passe dans la ville close de Concarneau - 29900

 

 

printemps poesie

 

« Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière » (Michel Audiard)
VOYAGE(S), spectacle de Joël Cudennec
Textes de Blaise Cendrars et Sylvain Tesson

 

Dix ans après la création et 80 représentations de « le vieux qui lisait des romans d’amour », Joël Cudennec nous propose avec cette nouvelle création de quitter la jungle amazonienne pour le froid, la taïga sibérienne…
Encore des histoires de fêlés, généreux, naïfs et le Pacifique comme une promesse…

 

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 12:28

over blog m'annonce que suite à mon inactivité récente sur le blog , des espaces publicitaires peuvent apparaître sur mes pages...

évidemment je n'ai rien demandé à personne, et personne ne m'a rien demandé

alors ... que devient le droit à la liberté de ne rien dire, d'être sans voix, d'être en chantier désenchanté

 

il y a des moments où le vent souffle court et se concentre sur la seule respiration du temps vide, des constructions à remonter, des plans à tirer, des chemins à rouvrir

 

non pas que ce soit mal ou bien, c'est ainsi

des creux de vagues, ou plus vagues que vagues, des jours sans relief, des mots inféconds sans saillie

 

est ce le lointain des voyages qui se vont, et des mots du voyage qui ont fini de faire le tour des souvenirs glanés

qu'il n'y a plus rien à glaner

ou qu'on attend d'autres regains d'automne, s'il en était possible

 

je ne demande que l'oubli

s'il ne vous plait pas que je reste en silence, ne comblez pas mes trous de vos criailleries

laissez moi un moment, encore un

et puis revenez vers moi

au matin

mais sans bruit

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 14:28

alors, disons qu'il y a sous un ciel de matin pareil encore à la nuit noire - ce dont personne ne s'étonne - des tombées de silence que l'étoile naine a déserté

je prenais autour de mon cou le virage de mon enfance et je tentais de fuir

en appelant peut être quelqu'un d'ailleurs pour venir chercher mes étagères de sagesse bien dérangées

mais c'était "non" à chaque prière

une tentative sans espoir pour fourrer dans le sac à souvenirs quelque chose de nécessaire, quelque choses d'innocent, quelque chose à sauver

qu'on ne se sauve pas soi même, parce qu'on reste collé à la route, attendant le chant d'un coq qui ne fera plus jamais se lever des jours heureux

on est mort avant d'avoir vécu, parce qu'on sait

du terrible savoir que les enfants connaissent

qu'il n'y a que la nuit pour épanouir les rêves

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Repères

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  • : Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
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